mercredi 1 juillet 2009

20-21 juin 2009 : Week-end retrouvailles !


Les équipages de BelleGaff, Spicy, Philovent, Moana, Les Copains d'abord et Thorsson se sont retrouvés le temps d'un week-end en Bretagne, un an après leur tour de l'Atlantique, histoire de se rappeler des bons souvenirs.

dimanche 17 août 2008

Retour à la vie terrestre

Voilà maintenant un mois que nous sommes de retour sur le plancher des vaches...


Home sweet home...


Un mois que nous dormons dans un vrai lit, qui ne bouge pas, sans le bruit de la mer... mais on a retrouvé les petits oiseaux.
Un mois que nous avons retrouvé un lave-vaisselle, un lave-linge, un micro-ondes, de l'eau chaude qui sort du robinet (ça alors !), une cafetière électrique, un grand frigo, un congélateur, et Carrefour... (des choses qui finalement ne nous ont pas vraiment manqué, mais qui ammène un confort qu'on apprécie bien quand même, il faut le reconnaître !)

Ces quatre dernières semaines ont été bien remplies, c'est le moins qu'on puisse dire. On s'en doutait un peu, et c'est pour ça qu'on a préféré ne pas rentrer au tout dernier moment !
Nous avons revu avec plaisir famille et amis.

Nous entendons régulièrement :
- "Ah ? ça y est ? Vous êtes rentrés ?"
ou bien :
- "Alors c'était comment ce voyage ?"
ou encore :
- "Alors, ça fait quoi d'être là ? ça doit vous faire bizarre non ?"
Et celle qui revient très souvent :
- "Et c'est quand que vous reprenez le boulot ? Oh là là, ça va être dur non ?!"

Ces dernières semaines, nous n'avons pas eu le temps de nous ennuyer. Après avoir fait l'état des lieux et récupéré notre maison, nous sommes partis quelques jours à La Versanne (42) pour récupérer nos cartons et les quelques meubles que nous avions entreposés chez les parents de Steph. Ce fut aussi l'occasion de revoir famille et amis (dont le célèbre jojo42, et Sylvain).



Lisa et son parrain

Puis retour dans le 17, à Cramahé city, dans notre campagne profonde, parmi les vaches et les champs de tournesols, avec une voiture et une remorque bien remplies (merci les Cornettes Quad !)

Steph se la joue avec sa belle Alpha rouge !


Ensuite, place au déballage des cartons et au rangement pendant trois jours, avec des aller-retour à Rochefort et La Rochelle pour récupérer d'autres cartons et affaires, posés à droite-à gauche juste avant le départ en août dernier.
- "Mais où est donc passé le paillasson ? Tiens, il nous manque une porte du buffet... Où est la housse du clic-clac ? Mais chez qui avions-nous mis la poubelle de la salle de bain ???..."

Cool ! Y'a les J.-O. !

Le tout ponctué de bouffes et d'apéros chez les uns et les autres, à La Rochelle (ouf ! les Déménageurs ne redéménagent pas tout de suite...)

Trop bonnes les frites des déménageurs !

Nous avons aussi croisé en coup de vent Olivier et Francine, les co-propriétaires de THORSSON, qui ont eu la gentillesse de nous prêter leur voiture pendant quelques temps !

Puis nouvelle petite escapade de trois jours dans l'île d'Aix (par le bac, cette fois-ci !), occasion de revoir à nouveau famille et amis, dont Biquet86 et Pitzouille...
... ET MON CHAT ! (qui a pris quelques kilos durant son année sabbatique dans l'Ile d'Aix... l'air marin sans doute...)

"Alors c'est fini les vacances pour moi aussi ?"



(photo St-Gourson)


Parallèlement à toutes ces retrouvailles, il a fallu aussi chercher une seconde voiture, reprendre une ligne téléphonique et Internet, gérer l'EDF, l'eau, ainsi que nos problèmes de courrier avec La Poste (notre factrice ayant eu l'excellente idée de réexpédier tout notre courrier depuis trois semaines !!!).

Puis retour à Cramahé, où se sont enchaînées les visites des amis + famille : Dav42, Lam, 4bc, et même PM, le "cafard des collines" ! Ce fut très sympa de revoir tout le monde !

Steph a repris les entraînements de vélo avec son cousin Tof...

Et voilà, tout s'est enchaîné à vitesse grand V depuis le 17 juillet dernier ! Même pas eu le temps d'être gagné par le cafard et la nostalgie du retour (si, un peu quand même, quand il a fallu vider le bateau...)
Les cocotiers, l'eau turquoise, les dauphins, les baleines, la vie à bord, la convivialité des mouillages... que tout ça me semble loin déjà !

Pendant ces dernières semaines, ce fut à notre tour d'aller sur les blogs des copains, et c'est vrai que c'est nettement moins drôle d'être de ce côté-là de l'écran !
L'aventure vient aussi de se terminer pour BELLEGAFF, BAJADA, YANN-EMILIE, APACHE, YAKAPARTIR... sympathiques équipages avec qui nous garderons bien sûr le contact.

Notre THORSSON, quant à lui, toujours amarré à son ponton des Minimes, est à vendre.
A bon entendeur...


En attendant, il va nous falloir effectivement reprendre le boulot. Nous n'allons pas y retourner à reculons, car nous aimons tous les deux notre travail. En revanche, retrouver les contraintes liées au rythme et aux horaires... c'est ça qui risque d'être un peu plus difficile dans un premier temps !

Le blog se termine donc pour de bon, cette fois-ci.
Merci à tous les bloggeurs qui l'ont alimenté pendant tous ces mois, mais merci aussi à tous ceux qui l'ont simplement suivi !

Une dernière chose avant de finir, il y a une autre question qui revient régulièrement depuis qu'on est rentré, c'est :
-"Alors, ça vous a donné envie de repartir ?"

Oui !!!!!!!!!!!! Pas tout de suite, mais dans les années futures... pourquoi pas ?!



END

vendredi 18 juillet 2008

Des Açores à l'Ile d'Aix

Et voilà… Cette fois c’est bien la fin de l’aventure. La boucle est bouclée !
Ce qu’on retiendra de cette dernière nav, c’est qu’elle n’aura pas été la plus rapide !
Thorsson a beau être un bateau qui avance bien, quand le vent fait des siennes on n’y peut pas grand-chose !
8 jours et demi, donc, pour effectuer les 1 200 milles de cette dernière nav, des Açores jusqu’à l’île d’Aix. A deux, le pilote automatique et le Mer-Veille ont été deux équipiers bien utiles, voire indispensables ! Sans oublier notre « équipier à terre », Michel, qui nous a envoyé chaque jour les infos météo sur l’iridium.

Mardi 8/07
15h30 Départ de Sao Miguel, sous les aux revoirs de BelleGaff et Bajada. A bientôt les amis !
Départ un peu précipité, comme je l’avais expliqué, à cause de la bonne fenêtre météo présente, et qui risquait fort de ne pas se représenter avant au moins une semaine.
Nous quittons donc à regrets ce magnifique archipel des Açores qui, malgré son climat un peu frais, restera parmi les meilleurs souvenirs de l’année.
Nous longeons l’île au vent de travers, puis au grand largue sous spi. Nous dépassons le bout de l’île en fin de soirée, on avance bien, entre 8 et 9,5 nœuds.
Mais à 20h, on se retrouve dans le dévent de l’île et on doit avancer au moteur jusqu’à minuit.Le spi est ensuite renvoyé pour le restant de la nuit…

Au revoir Sao Miguel !



Mercredi 9/07
Une journée riche en événements…
Vent 15-20 nœuds. La matinée se passe sous spi, à bonne allure, avec des pointes de vitesse à plus de 14 nœuds. Il fait beau, mais le fond de l’air est bien frais.

Mais à midi, le spi éclate, se déchirant sur tout le bas… C’en est fini du spi !
On continue dons sous GV-génois. Le vent se maintient, et la mer se creuse.
Dans l’après-midi, le bout du hâle-bas casse, que Steph rafistole rapidement.
Les conditions sont assez difficiles, la mer est bien formée. On a même droit à un petit front, avec de la pluie.
Quant à moi, je crois bien que j’ai pris froid. Ah, ce n’est pas le moment de tomber malade !

Dans la nuit qui suit, la manille en tête de génois lâche, et celui-ci dégringole sur le pont !
Le spi, le hâle-bas, puis le génois… Pour nous le message est clair : notre Thorsson ne veut pas rentrer à la maison !
En pleine nuit, on plie le génois sur le pont et du coup on doit continuer sous trinquette. En effet, il faudrait monter en tête de mât pour récupérer la drisse du génois qui est restée en haut, et la mer est pour l’instant trop creusée pour tenter ce genre d’expédition…

Jeudi 10/07
Aujourd’hui le vent est très irrégulier. La mer reste agitée. Il faut sans arrêt réduire et renvoyer de la toile. Je sens vraiment que je couve quelque chose, aussi je reste autant que possible à l’abri et laisse Steph s’occuper des réglages.

Vendredi 11/07
Le vent poursuit sa rotation vers le nord, mais reste toujours très irrégulier et très instable (entre 8 et 20 nœuds), avec des grains fréquents. Il fait 17°C dans le bateau, et à l’extérieur il fait vraiment un froid de canard, avec un temps tout gris. Ah ! Elles sont bien loin les navigations en maillots de bain sous les cocotiers !
On est sous GV et trinquette, la drisse du génois étant toujours coincée en haut du mât. Il y a encore trop de mer pour hisser Steph, et puis de toutes façons, vu mon état je n’en aurais pas la force. En effet ça ne va pas fort : frissons, courbatures, mal de gorge, et grand état de faiblesse ! Je passe la journée couchée. Je m’aperçois que j’ai oublié de vérifier la pharmacie avant de quitter les Açores : grave erreur, il ne reste presque plus de paracétamol ! Si je me mets à avoir de la fièvre, je n’ai pas de quoi me soigner plus de deux jours… Et nous sommes à plus de quatre jours de La Rochelle (si le vent se maintient !)
Le soir, n’allant pas mieux, nous prenons la décision de nous dérouter vers La Corogne en Espagne, à un peu moins de 400 milles. Non pas que cela nous enchante, mais je ne veux pas prendre le risque de ne pas pouvoir me soigner si jamais la fièvre monte…
Nous demandons donc un point météo à Michel pour nous y rendre.
Steph assure sa deuxième nuit de quart tout seul, dormant par petites tranches de 20 minutes, alerté par l’alarme du Mer-Veille si jamais un bateau se trouve dans les parages…

Samedi 12/07
Dès le matin, nous recevons sur l’iridium la réponse de Michel : ce n’est pas du tout le moment d’aller à La Corogne (sans doute du vent très fort de nord-est, comme souvent là-bas) !!! Que faire ?… Je suis toujours incapable de me mettre debout, mais je n’ai pas de fièvre… Alors on décide de continuer, et de remettre le cap sur La Rochelle !
Le vent est aujourd’hui plus régulier. L’après-midi, allant un peu mieux, je sors un peu prendre l’air, bien couverte ! Cela permet à Steph d’aller dormir un peu.
En fin d’après-midi, Steph trouve une solution pour récupérer la drisse du génois sans que j’aie à le hisser en haut du mât . Avec un gros hameçon, il nous fait un système à la Mac Gyver, et ça marche ! Nous récupérons ainsi notre drisse. Il ne restera plus qu’à hisser le génois.
Le soir, rechute pour moi ! Frissons, courbatures, et début de fièvre. Je pioche dans la faible réserve de paracétamol, et décide de commencer un traitement antibiotique.
En plus de gérer toute la nav, Steph doit ce soir gérer la cuisine, car je suis bien incapable de préparer à manger !
Nous restons sous trinquette pour la nuit, assurée une nouvelle fois par Steph seul. Comme si ce n’était pas assez galère, on prend le passage d’un petit front dans la nuit, peu actif mais bien pluvieux. Le vent passe à l’Ouest. On se retrouve donc vent arrière, et sans spi on n’avance pas bien vite, surtout sous trinquette. Nous relofons donc de 20° vers le nord. Sur la carte, notre route ressemble à un beau slalom !

Dimanche 13/07
Au petit matin, le ciel est bien gris, avec une petite bruine et un vent d’O faible.
Je me sens mieux, les antibiotiques c’est peut-être pas automatique mais ça semble faire de l’effet !
On se lance donc dans l’opération re-hissage du génois. Ça ne remplace pas le spi, mais ce sera toujours mieux que la trinquette. On avance entre 4,5 et 5,5 nœuds… bref, on se traîne !
A 14h, le vent est toujours à l’Ouest. On attend avec impatience la bascule Nord à la fin du front, pour nous retrouver sur une allure plus lofée.
A midi, je profite de ces conditions calmes pour préparer une gargantuesque omelette aux oignons-pommes de terre. Ah ! Ça fait du bien d’aller mieux !
On rêve aussi d’une bonne douche… ce serait pas du luxe ! Mais avec le temps gris et froid qu’il fait, la douche solaire ne chauffe pas, et hors de question de se doucher à l’eau froide ici ! Donc cela attendra.
Steph passe l’après-midi à dormir, il a du sommeil à rattraper ! Quant à moi, bien qu’encore très faible, je revis !!!
Je reçois un appel de Cath et Romain de BelleGaff, qui sont en route eux aussi, direction Gibraltar.
Depuis deux jours, nous apercevons régulièrement des souffles de baleines. Qu’elles restent à bonne distance du bateau, c’est tout ce qu’on leur demande !...
Nous croisons aussi quelques dauphins, qui chassent les bancs de thons en faisant des sauts impressionnants hors de l’eau.


Le soir, le vent tombe complètement. Nous mettons le moteur en marche, et avançons à 4,5 nœuds.

Lundi 14/07
Toujours au moteur…
L’après-midi, le soleil décide enfin de percer à travers les nuages, ce qui permet enfin à l’eau de la douche solaire de chauffer !
On profite du moteur (et donc des batteries pleines !) pour regarder quelques films sur l’ordi.
Puis nous passons une grande partie de la journée à observer les baleines. Il y en a partout ! C’est vraiment incroyable. Quel spectacle ! C’est inoubliable.
Nous parvenons enfin à nous doucher en fin d’après-midi avec de l’eau à peu près chaude. Quel bonheur !


Pétole !


Le soir, il n’y a toujours pas de vent… On décide malgré tout de stopper le moteur, car il nous reste encore 300 milles à parcourir, et si la pétole persiste nous n’aurons pas suffisamment de gasoil jusqu’à l’arrivée.
La mer est un véritable lac… Un minuscule souffle d’air de secteur Est nous permet de faire des pointes de vitesse à… 3 nœuds. Quel silence… On entend juste le bruit du souffle des baleines. Une d’entre elle a soufflé tellement près du bateau que cela nous a fait l’effet d’un brumisateur géant sur le pont !



Mardi 15/07
Toujours très peu de vent, et de secteur Est ! Non seulement on n’avance pas, mais en plus on est obligé de faire cap vers la Bretagne !!!…
Quelle galère… Je commence à faire des calculs : si le vent reste ainsi, on n’arrivera pas avant 5 jours !!!!
Grand beau temps en revanche. Dans la matinée, plus le moindre souffle. On remet le moteur en marche juste une petite heure, pour avoir l’impression d’avancer un minimum ! Mais il nous faut économiser les réserves…
Vers midi, un très faible souffle de secteur Nord-Est semble vouloir se mettre en place… et finit par s’établir en fin d’après-midi, passant même au Nord.
Ça y est ! Le vent revient !!!


Mercredi 16/07
R.A.S ! Le vent est de retour, établi au NNO. On avance bien. Plus qu’une centaine de milles avant l’arrivée…
Dernière nuit en mer, où il faut être vigilant car nous croisons de nombreux bateaux de pêcheurs.



Jeudi 17/07
5h, nous passons Chassiron, la pointe nord de l’île d’Oléron.

Vers 6h, c’est avec joie que nous voyons arriver, à fond sur nous, la vedette de la station SNSM de l’île d’Aix, suivi par un autre bateau à moteur, avec à leur bord nos familles et quelques amis, qui ont eu le courage de se lever tôt pour venir nous accueillir!
Nous sommes donc escortés jusqu’à l’île d’Aix et cet accueil nous fait chaud au cœur ! Encore merci !






Même St Gourson a fait le déplacement !

Nous arrivons enfin au mouillage de l’Anse de la Croix, désert à cette heure-ci.




Et nous débarquons...


Puis c'est l'heure des retrouvailles !
Cette journée sera ponctuée par un apéro au CNIA, avec la famille et les amis (même si malheureusement certains n’ont pu être présents… mais pour ceux-là ce n’est que partie remise !)





Encore merci à vous tous...

Nous regagnons dès ce soir La Rochelle (port des Minimes, ponton 46).
Si vous passez dans le coin, n’hésitez pas à vous y arrêter, il y aura sûrement du ti’punch au frais à bord !!!
A bientôt...

mardi 8 juillet 2008

São Miguel

Mardi dernier (01/07), après un départ matinal de Terceira, nous sommes arrivés dans l’île de São Miguel (à Ponta Delgada) dans la soirée, après 14h de nav au largue plutôt tranquille.


São Miguel, "l’île verte"


Dès notre arrivée, nous sommes bien déçus de voir qu’à côté des magnifiques bâtiments de la vieille ville, de monstrueux immeubles en bétons font face à la marina … Et malheureusement ce n’est sans doute qu’un début : un grand quai prévoyant d’accueillir les gros paquebots de croisière est en cours de construction, avec la multitude de magasins et boutiques qui va avec, et un splendide Burger King...

Pour la première nuit à Ponta Delgada, nous devons nous mettre au quai d’accueil en béton de la marina. Il y a pas mal de ressac, cela donne de grands à-coups dans les amarres et Steph met plus d’une heure à amarrer correctement le bateau. Première nuit pas très confortable, et il faut se relever plusieurs fois pour re-régler les pare-battages et les amarres à cause de la marée. Vers 3h du matin, BelleGaff nous rejoint…


Le lendemain matin, réveillés par les douaniers, nous allons remplir les habituelles paperasses dans les différents bureaux (marina, police, douane, immigration…)
Nous obtenons une place aux côtés de BelleGaff dans la toute nouvelle marina flambant neuve, et dont l’inauguration aura lieu le samedi suivant. La classe ! Seulement une douzaine de bateaux (et des centaines de mouettes) occupent les pontons tout neufs, dont les ¾ sont encore vides.


Mais nous allons vite déchanter… Alors que nous approchons de notre place de ponton, une odeur nauséabonde se dégage, et pour cause : le ponton est entièrement recouvert de fiente de mouette !!! Non seulement c’est vraiment dégueu (on ne peut pas faire un pas sans en coller partout), mais c’est l’odeur surtout qui est épouvantable !!! Steph et Romain retournent donc à l’accueil pour obtenir une autre place, au moins jusqu’à ce que ce ponton soit nettoyé. Mais avec l’ouverture de la nouvelle marina et les préparatifs de l’inauguration que cela implique, le personnel a d’autres chats à fouetter et d’autres soucis à gérer que nos petits problèmes de crottes de mouettes. Le verdict est sans appel : on verra ça plus tard, et il nous faut rester à ces places-là… Super l’accueil ici ! Ah, on se sent bien loin de Flores… Steph commence à monter en pression. Hors de question de rester sur ce ponton infecte, alors qu’il y a des centaines de places libres sur des pontons déjà nettoyés ! Alors en bons Français dociles et obéissants,… BelleGaff et nous changeons quand même de place ! Non mais !
Eh bien, São Miguel, ça commence fort !


Le Kärcher sera finalement passé le lendemain, mais heureusement qu’on n’est pas resté à nos places car on n’ose pas imaginer dans quel état on aurait retrouvé les bateaux (la fiente de mouette kärchérisée ça fait un joli crépi !)


Bref, oublions cet épisode…
Nous avons passé les trois premiers jours au bateau, où nous avons entre autre continué la rénovation de nos joints de teck, et aussi profité du Wifi à bord (ce qui m’a permis de remettre un peu le nez dans mon travail)… Sans oublier les bonnes soirées avec BelleGaff ! Nous nous sommes aussi promenés dans Ponta Delgada, ville bien agréable et dont le centre est très joli.


Vendredi, Julie et Oliv de Bajada nous ont rejoints, et le samedi et le dimanche ont été consacrés à la découverte de quelques sites remarquables de l’île :

Samedi :
Petite rando dans le Nord-Ouest de l’île.


Puis la Caldeira de Sete Cidades, au nord-ouest de l’île, qui est un immense cratère dans lequel se trouvent deux lacs : le lagoa Azul et le lagoa Verde.

La légende dit qu’ils ont été formés l’un par les larmes d’une jolie princesse et l’autre par celles d’un jeune berger, deux amoureux à qui il avait été interdit de se rencontrer…


Autre moment fort de la journée : le pique-nique barbecue au bord du lac ! Plus de deux kilos d’entrecôte, à un prix et une qualité défiant toute concurrence ! Sans oublier, encore une fois, les délicieux fromages des Açores…




Et malgré les apparences, le gâteau au chocolat préparé par Romain fut aussi délicieux…



Poursuite de la balade, les massifs d’hortensias toujours partout !


Lagoa de Santiago




Enfin, arrêt sur la côte (à Ginetes) où une source d’eau chaude se jette dans la mer.
Un bon bain dans de l’eau à 37/40°C, très relaxant et idéal pour finir la journée !

La prochaine fois, il faudra juste qu’on pense à emmener nos maillots de bain… (Cela dit, ce fut très drôle !)


Dimanche :
Nous nous rendons à Furnas, ville thermale située au centre de l’île dans une zone de cratères volcaniques. Ici on peut observer de nombreuses fumeroles et des sources d’eau bouillante et sulfurée.



Cet homme fait cuire du maïs dans la vapeur.

Le site était intéressant à découvrir mais ultra-touristique, et pour voir ce genre de phénomènes on a largement préféré la randonnée du « Boiling Lake » en Dominique !


Et puis une dernière randonnée…


... jusqu’au Lagoa do Fogo, magnifique lac à l’eau bleue :



Nous avons terminé la journée à la Caldeira Velha, où parmi une végétation luxuriante se trouve un petit bassin aménagé, dans lequel coule une cascade d’eau chaude (enfin, elle était plutôt tiède…). Le décor était en tout cas magnifique !


Ainsi s’achève notre séjour aux Açores.
Hier matin, les fichiers météo récupérés sur Internet nous ont indiqué une bonne fenêtre pour partir le 8, soit… aujourd’hui ! C’est un peu plus tôt que ce qu’on avait prévu, et on aurait bien « traîné » encore ici deux ou trois jours… mais il est préférable pour nous de ne pas attendre, car le vent va très prochainement passer au nord-est, et ce au moins jusqu’au 13. Un départ aujourd’hui nous permettrait d’éviter ce vent de nord-est. A confirmer dans les heures à venir...

Hier, nous avons donc rangé le bateau, fait un petit ravitaillement de produits frais, bref… les préparatifs habituels d’avant départ. Steph a même eu le courage de plonger dans l’eau du port pour nettoyer la coque qui était bien sale. Mais c’est toujours quelques dixièmes de nœuds de gagnés, pour parcourir les1 200 milles qui nous séparent de La Rochelle !

Pour l’instant, on ne réalise pas trop que c’est la fin de notre aventure…
Avec BelleGaff, nos routes vont se séparer : Cath et Romain vont aussi lever l'ancre dans les prochaines heures, mais direction Gibraltar. Et ils ont eu beau nous vanter les mérites de la Méditerranée pour qu’on les suive… non, nous rentrerons bien en Atlantique !
Si nous partons aujourd'hui, arrivée prévue dans 7-8 jours, on espère à l’île d’Aix si la météo le permet !


Un an à flotter dans le vent ! Il est temps de rentrer…

Tonton d’Aix, il nous faut un nouveau pavillon pour repartir !!!



A bientôt… car le blog, lui, n’est pas terminé !