Mercredi 23/01, nous avons donc quitté le mouillage de Deshaies en Guadeloupe, île dont nous garderons un excellent souvenir (on nous avait tellement parlé du mauvais accueil dans les Antilles françaises, alors que nous avons ressenti l’inverse !).
Puis nous sommes redescendus en Martinique, avec en cours de route une escale d’une nuit à Portsmouth en Dominique.
(Spéciale dédicace pour Pitzouille ! souvenir souvenir...)
Nos commençons maintenant à nous habituer aux conditions de navigation d’ici : en moins d’une demi-heure, on peut passer du vent faible au vent fort, et plus de vent du tout, du grand soleil, puis des gros grains, passer du près au vent arrière en quelques secondes, prendre un ris, deux ris, enlever un ris, reprendre un ris, enlever deux ris, enrouler du génois, dérouler du génois, ré-enrouer, re-dérouler… Pas si relax que ça finalement, la navigation d’île en île aux Antilles ! À moins de procéder comme bon nombre de bateaux ici : ne faire que du moteur, à fond ! Mais ce n’est pas trop notre truc !
Bref… Le vendredi 25/01 au soir, nous avons récupéré Laure-Anne, la sœur de Steph, à l’aéroport de Fort-de-France. Samedi 26 au matin, direction le mouillage de Ste-Anne, au sud de l’île, puis brève escale au Marin le lendemain matin afin de refaire les pleins d’eau (plus une seule goutte dans les réservoirs !) et de gasoil.
Nous avons ensuite tracé vers le sud, direction l’île de Ste-Lucie, où nous avons fait escale à Rodney Bay. Ce joli mouillage fut l’occasion d’une petite plongée pour explorer les fonds. Cela manquait un peu de couleurs, mais nous avons néanmoins pu apercevoir six belles langoustes blotties sous un gros rocher. Attention, pêche interdite, les amendes peuvent être élevées !
Mouillage à Ste Lucie - Bon anniversaire LAM !
Après avoir passé la nuit à Rodney Bay (où nous avons d’ailleurs trouvé un petit restau très sympa pour dîner), nous avons continué vers le sud en longeant la côte de Ste-Lucie. Quelques milles plus loin, Marigot Bay méritait bien un petit détour :
Ste-Lucie, les Deux Pitons
Après Ste-Lucie, cap vers St-Vincent, dont nous atteignons la pointe nord en fin d’après-midi.
Une île très verte, mais où l’on nous a déconseillé de faire escale (mouillages austères, pressantes sollicitations des « boat boys » locaux, insécurité de certains endroits…).
Mais la nuit tombant, nous décidons quand même de nous arrêter dans l’ouest de l’île, à Cumberland Bay, une magnifique petite crique bordée d’une grande cocoteraie. Ici, le mouillage se fait sur ancre à l’avant + bout à terre frappé à un cocotier à l’arrière, tout cela moyennant un petit péage au boat boy local qui attrape le bout.
Mais une fois amarré, nous ne sommes pas tranquilles : le bateau est très proche de la falaise, au pied de laquelle il y a un gros ressac brisant sur les rochers. Si le vent devait monter dans la nuit, on irait droit dedans ! Et puis quelques instants plus tard, un « local » ramant sur une vieille planche à voile vient nous réclamer son dû, car c’est lui qui a fait le nœud pour nous amarrer au cocotier ! Il insiste ensuite pour qu’on lui achète des fruits, et finit par devenir franchement agressif. Il repart en maugréant, proférant quelques menaces au sujet de notre bateau et sur ce qui pourrait lui arriver pendant la nuit… Ça commence bien ! Et puis finalement, alors que Steph tire sur l’amarre arrière pour la retendre, celle-ci se décroche soudainement du cocotier ! (Ce brave monsieur, il va falloir qu’il apprenne à faire des nœuds !)
Cela fait ni une ni deux : nous dégageons d’ici ! Il fait nuit noire et pour couronner le tout, les cartes du logiciel MaxSea sont fausses et nous placent à des endroits complètement faux ! Mais tant pis, nous repartons quand même en longeant la côte ouest de St-Vincent, avec un fort courant de face, jusqu’à Kingstown Bay (la capitale). Dans cette baie, des docks, des cargos, des containers, et un seul voilier au mouillage… L’endroit est glauque ! Il est 21h30, on regarde la carte : Bequia, l’île où nous comptions aller le lendemain, n’est qu’à 8 milles et l’approche de nuit semble être assez simple. Alors la décision est prise : direction Bequia ! Et c’est à 23h30 que nous jetons l’ancre au mouillage de Admiralty Bay.
Le lendemain matin, nous retrouvons sur le mouillage… devinez qui… Romain et Cath de BelleGaff ! Et c’est autour d’un bon petit déj sur Thorsson, avec nutella et noix de coco, qu’ils nous font part de leurs impressions sur les Grenadines, archipel que nous allons découvrir à notre tour dans les semaines qui viennent !