Nous nous y sommes rendus hier avec le bateau. La visite du musée historique de la ville nous a permis de découvrir la tragique histoire de Saint-Pierre :
En 1902, Saint-Pierre, ville d’un peu plus de deux siècles et demi d’existence, est la capitale commerciale de la Martinique. C’est aussi la ville la plus belle, la plus cultivée, la plus dynamique, la plus riche et l’une des plus peuplées des Antilles. L’eau y coule en abondance, jaillissant de nombreuses fontaines. Son port grouille alors d’activité, les navires ancrés dans la rade profonde déchargent leurs nombreuses marchandises. La ville, appelée à l’époque la « Perle des Antilles » ou « le petit Paris des îles », compte alors une population de 30 000 habitants.
A partir de février 1902, la montagne Pelée se met à fumer et trembler à plusieurs reprises. Mais les habitants ne fuient pas, malgré les nombreux avertissements de la montagne : ils ont confiance en leur ville, construite en pierre. Dans toute son histoire, elle a résisté aux cyclones, aux tremblements de terre, aux incendies. De plus, les connaissances en volcanologie sont quasi nulles à l’époque et on en sait peu sur les éruptions.
Personne, donc, ne s’inquiète…
Le 8 mai 1902, après avoir craché de gros nuages noirs de fumée et de cendres, et déchaîné des torrents de boue, le volcan se libère : il explose sous la pression monstrueuse des gaz emprisonnés dans sa matière et l’onde de choc pulvérise la ville. Les tonneaux de rhum s’embrasent et avec eux la ville, dont la température monte à 900°C : trente mille morts en moins de trois minutes.
Seul rescapé : un prisonnier, Cyparis, protégé par l’épaisseur des murs de son cachot !
De nos jours, Saint-Pierre compte moins de 5000 habitants. La ville entretient ses ruines, et depuis sa « renaissance » en 1923 elle n’a plus bougé. C’est un petit bourg paisible mais pauvre, et qui semble endormi, comme si l’on craignait de réveiller à nouveau le volcan (endormi depuis 1932) ! Une étrange atmosphère ressort de cette ville, de ses ruines, de ses nombreuses maisons délabrées, de ses petites rues étroites… ça fait froid dans le dos !
Étonnante et effrayante visite, qui méritait vraiment le détour :
Saint-Pierre, au pied de la montagne Pelée
Ancienne prison / et le cachot de Cyparis. L’épaisseur des murs, la petitesse de l’ouverture, la forme du cachot et son orientation ont protégé son occupant de la nuée ardente.
Ruines du Figuier, où se trouvaient de nombreux entrepôts de marchands. /
Et une des cloches de la cathédrale, tordue par la chaleur de la nuée ardente.
Le musée présente aussi de nombreux objets déformée, fondus, ou pétrifiés, des photos prises après la catastrophe, ainsi que des témoignages écrits. A regarder ces vestiges, on prend conscience de la violence du phénomène !
Les pitons du Carbet
Retour aux Anses d'Arlet
Le séjour en Martinique se termine. Un grand merci à Robert, Thérèse, Sylvie et Gé pour ce séjour sympathique et bon courage à eux... pour gagner au 10 000 !!!!Quant à nous, nous allons prochainement poursuivre vers le nord, alors à bientôt en Dominique !