St-Martin (2)

Toujours à St-Martin pour la suite – et fin – des préparatifs de la transat.
Il y a eu parfois des hauts et des bas et un peu de stress ces derniers jours, car certaines choses n’avançaient pas toujours comme on l’aurait souhaité ! Mais à présent tout est rentré dans l’ordre, la liste des travaux à faire a bien diminué et les principaux problèmes sont résolus.

Alors, au cours des ces dix derniers jours :

Steph m’a hissée en haut du mât, m’a redescendue attachée le long du pataras (= le câble qui tient le mât sur l’arrière), pour me remonter ensuite par ce même pataras le long duquel j’ai fixé définitivement le câble d’antenne de la B.L.U. (qui nous envoie désormais des cartes météo très nettes et bien lisibles).
J’ai profité de cette petite escapade acrobatique au point culminant de Thorsson pour prendre quelques photos :

Eh BelleGaff, vous êtes tout petits de là-haut !!! / Baie de Marigot

Au cours de ces derniers jours, nous avons aussi refait l’étanchéité des cadènes de haubans sur le pont, ainsi qu’au niveau du pied de mât, où nous avions à nouveau quelques petites entrées d’eau lors des navigations par mer agitée.

Nous avons aussi poursuivi la rénovation de nos joints de teck (oui, encore eux ! Et c’est loin d’être fini !)

Pat enlève, Steph rebouche ! (Photo de droite prise juste avant que Steph ne pose son pied dans le sykaflex tout frais…)

Et puis tout un tas d’autres petites bricoles : recoller une ou deux lattes de teck, remettre un peu de résine par-ci par-là, changer les joints des fermetures des hublots, refixer correctement le panneau solaire, brancher un GPS sur le pilote automatique pour qu’il soit plus performant, aller chez le médecin pour compléter la pharmacie de bord,… et j’en passe !

Rangement !

Et pendant ce temps, au mouillage, les arrivées des uns se sont enchaînées avec les départs des autres (EAGLE et THELIS ont rappliqué à leur tour), ce qui fait que nos soirées ont toujours été bien remplies !

Soirée sur Thorsson, avec BELLEGAFF,

et Gaël et Morgane (des Rochelais !) de THELIS (http://www.yakapartir.com/)

Comme d’hab, l’équipage de BelleGaff nous a incité à la débauche. Travailler moins pour bronzer plus…

Samedi, direction le supermarché : journée ravitaillement complet du bord, pour la transat. Allez hop ! Pas moins de trois caddies, et autant d’allers-retours en annexe pour tout emmener sur le bateau. Ensuite il a fallu tout classer, répertorier, marquer les boîtes et ranger dans les coffres.

Le soir, dernière soirée en compagnie de BelleGaff (Ah ! On va enfin pouvoir bosser sérieusement !)

Tonte (nocturne) du mouton, avant son départ en transat...

Dimanche 18

Au revoir BELLEGAFF! Au revoir HOORIYAAD ! A bientôt aux Açores…
(dur dur les départs…)

Lundi : allez, on reprend les choses sérieuses et on s’y remet : notre nouvel enrouleur est arrivé ! Nous avons donc à nouveau rejoint la fournaise de la marina dès le lendemain matin, afin de l’installer, ainsi que notre étai.

Et un enrouleur et un étai tout neufs !

Mercredi, tout était terminé. Retour au mouillage (Aaaah ! De l’air ! 34,5°C dans le bateau, c’était trop !)

Et entre-temps, nous avons enfin trouvé celui que nous cherchions depuis un mois : un équipier, qui nous rejoint à St-Martin dans quelques heures !!! Je voulais garder son identité top-secrète pendant quelque temps, mais les nouvelles vont vite, surtout en pays aixois où les infos ne restent jamais secrètes bien longtemps…
Alors voici notre équipier :

On vous présente Bubble ! (En plus, il est bien pratique, il sert d’anémomètre : quand il n’a plus de plis, cela veut dire qu’il y a plus de 30 nœuds…)

Non bien sûr, ce n’est pas lui… C’est Xavier (alias Cap’tain Xa) qui effectuera cette transat-retour avec nous !
Le téléphone satellite sera finalement lui aussi de la partie, et on remercie encore Michel (http://www.searout.fr/), le routeur de BelleGaff, qui va chaque jour nous transmettre la météo et des conseils sur la route à suivre.
En effet, la navigation du retour n’a rien à voir avec celle de l’aller, où nous étions poussés gentiment par les alizés d’Est. Le retour, c’est un peu moins simple, car plus aléatoire au niveau météo et direction de vent. En gros, il faut essayer de trouver le juste milieu et le bon compromis entre le « pas de vent du tout » du centre de l’anticyclone, et le « beaucoup trop de vent » des dépressions au nord, sachant que dépressions et anticyclone se déplacent, et pas toujours comme ça nous arrange !
Du coup, le temps qu’on mettra pour rejoindre les Açores dépendra de ces conditions… Il y a un peu plus de 2000 milles en route directe (qu'on ne suivra pas).
On va donc dire entre 15 et 20 jours...

Hier soir vendredi, nous avons passé une dernière soirée en compagnie de Christian, Isabelle, Lucie et Thomas sur EAGLE, ainsi que Michel et Annick de VAMOS.
Voilà donc les dernières nouvelles, et cette fois-ci on peut dire que ça sent vraiment la fin de notre séjour aux Caraïbes.
Pour l’instant, notre départ serait (au conditionnel) prévu pour demain dimanche, il y a une belle fenêtre météo pour partir (vent de Sud-Est). A confirmer…

Quel hiver magnifique nous aurons passé aux Antilles ! Que de souvenirs !
Alors même si l’on va très prochainement renfiler pulls, polaires, vestes de quart et bonnets, on gardera bien au chaud, dans un petit coin de notre tête, tous les moments passés ici durant ces cinq mois, les superbes plages de sable blanc, les cocotiers, le soleil et les baignades dans l’eau turquoise, les fonds sous-marins, les coraux, les poissons tropicaux, les tortues, les jolis mouillages, les cascades, les volcans et les bains d’eau chaude, la forêt tropicale, la végétation luxuriante, le ti’punch (de Marie-Galante…), le rythme de vie antillais, sans oublier tous les bons moments passés avec les autres bateaux…

À bientôt aux Açores !

St-Martin (1)

Déjà plus d’une dizaine de jours que nous sommes arrivés à St-Martin, au mouillage dans la baie de Marigot.
Notre nouvel enrouleur est commandé, il devrait arriver en début de semaine prochaine. Notre étai sera prêt mercredi.
Pendant que Steph faisait de multiples allers-retours en annexe pour étudier les différentes solutions et tarifs proposés, j’ai continué le ponçage et le revernissage de la descente, puis des portes. Maintenant c’est tout beau et ça brille !
Entre temps, BelleGaff nous a rejoint sur le mouillage (eux aussi avec leur étai cassé, les copieurs !). Retrouvailles qu’il a fallu arroser, bien entendu…

Retrouvailles !

Vendredi, nous avons quitté momentanément nos voisins de mouillage (BelleGaff, Mea, Oxygène, Yann-Emilie…), et nous avons rejoint la marina pendant 24h. Juste le temps pour nous de descendre notre étai abîmé et notre vieil enrouleur (à mettre à la benne !).

Ce fut aussi l’occasion de faire – enfin ! – quelques lessives, refaire les pleins d’eau, et faire un peu de ménage à bord (le ponçage du vernis ayant mis de la poussière partout !)
Samedi, retour au mouillage, on y est bien mieux qu’à la marina, où il faisait une chaleur à crever !

Depuis quelques temps, la température de l’air a nettement grimpé, celle de l’eau également. Serait-ce donc l’été qui approche ?... Après cet hiver rigoureux, ça va nous faire du bien…
À cause de cette chaleur, le rythme de travail a quelque peu ralenti ces derniers jours (Steph et Romain s’encourageant mutuellement à ne pas trop en faire… ils commencent à prendre le rythme de travail local, c’est pas bon signe…)

En plein travail, sur BelleGaff...

Steph, qui a repris le boulot (!) , et Thomas (de Yann-Emilie) en opti !

Alors entre les séances bricolage, on s’offre quand même de bonnes journées « récréation », afin de profiter des dernières semaines sous les Tropiques, et des dernières baignades dans de l’eau turquoise à 28°C.
Dimanche, ce fut donc journée dans la baie de Grand case, à quelques milles, en compagnie de Romain et Cath qui nous ont rejoints à bord pour la journée. Cela nous a fait du bien de bouger un peu de Marigot, cette ville n’ayant rien de bien joli, convivial, ni attrayant.

On part en week-end !

Deux capitaines à bord ! Et si on la faisait tous les quatre cette transat retour ?!!

On a faim !!!

Baie de Grand Case / Et maintenant on digère...

Et puis c'est l'heure du goûter... Quelle journée !

Le soir, retour à Marigot, où nous passons une dernière soirée avec Yann-Emilie. C’est en effet le moment du départ pour François, Clarisse et leurs trois enfants. Nous espérons les retrouver prochainement aux Açores. Bonne nav à eux !
Chaque jour, de nouveaux bateaux quittent la baie, pour effectuer la transat-retour… Ce sera bientôt notre tour !
L’alizé s’est en tout cas nettement calmé depuis une quinzaine de jours, c’est reposant ! Nous récupérons régulièrement les cartes météo sur Internet, afin d’observer et d’étudier les systèmes de vent et leur évolution pour le trajet du retour. Jusqu’à maintenant, il y a plutôt de bonnes conditions, et régulièrement de bonnes fenêtres météo pour partir. Steph est confiant et serein !

Lundi, une autre journée de récré, sur Oxygène cette fois-ci, où nous avons pu goûter au confort du catamaran ! Une jolie balade le long de la côte nord de St-Martin, avec une petite escale à l’îlet de Tintamarre (magnifique !) avant de rejoindre Oyster Pond à l’est.

Oui, on se voit bien repartir sur un cata dans quelques années...!

Côte nord de l'île / et Steph et Bernard en plein boulot...

Ilet de Tintamarre

Hugo surveille la manoeuvre de départ...

Il y a finalement de très beaux endroits à St-Martin, et il aurait été dommage de n’en retenir que cette baie de Marigot, où certes tous les bateaux s’arrêtent pour escale technique, mais où il n’y a rien à faire ni à voir !

Aujourd’hui mardi, on va rebosser un peu sur le bateau. Il faut bien, quand même !
Côté équipiers, nous en avions trouvé un très intéressé pour effectuer la transat-retour avec nous, mais entre temps celui-ci nous a lâché pour partir sur un bateau plus gros… Tant pis ! On est encore en attente de réponses d’équipiers potentiellement intéressés… sinon, et bien nous ferons ce retour à deux (comme beaucoup d’autres !), avec un téléphone iridium (Michel, le routeur de BelleGaff, ayant très gentiment accepté de nous router nous aussi pour la transat. En plus de nos cartes reçues via la B.L.U., nous aurions donc aussi la possibilité de recevoir par sms le routage d’un pro.)
Affaire à suivre, donc !

On vous laisse, il fait déjà trop chaud pour écrire davantage… A bientôt !

St-Barthélémy

(Sommes toujours intéressés par un(e) équipier(e) supplémentaire pour la transat-retour !... cf rubrique petite annonce !)

(Du 27/04 au 31/04)

Sous spi, de Barbuda à St-Barth.

Dimanche 27/04
Après avoir jeté l’ancre dans la rade, nous rejoignons en annexe Gustavia, ville principale de St-Barth.
Mais nous sommes dimanche, et c’est une ville morte et déserte que nous découvrons !
Autour du port, le long des petites rues, ce n’est qu’une succession de boutiques de luxe (vêtements, chaussures, bijoux…) qui distribuent les marques les plus réputées…
En soirée, on croise un peu plus de monde dans les rues. La population noire est quasi-inexistante, on ne croise que des Français ou des Américains, la plupart aux allures de mannequins et au look très branché.
Bienvenue à St-Barth, petit « St-Trop » des Antilles ! Enfin bon, il en faut pour tous les goûts…

Le port / et le mouillage à la pointe Oscar

Comme depuis deux jours, notre bouteille de gaz est vide et qu’on en a un peu marre des boîtes de thon, des tomates et du pain de mie, nous partons à la recherche d’un petit snack pour dîner. Mais un dimanche soir, la plupart sont fermés et les seuls à être ouverts sont à des tarifs inabordables ! Nous nous rabattons finalement sur un petit restau qui propose des cheeseburgers, seul truc à un tarif à peu près acceptable… Ce fut très bon, sauf que le serveur s’est bien gardé de nous dire que les deux petites barquettes de frites étaient en supplément… et à 7€ la barquette ( !!!!) la note nous est restée un peu en travers…


Lundi 28/04
La ville est beaucoup plus animée aujourd’hui, et toutes les petites boutiques sont ouvertes ! Steph abandonne l’idée d’aller faire du shopping et préfère partir à la recherche d’un endroit où changer notre bouteille de gaz. On lui répond que cela ne se fait pas à Gustavia et qu’il faut se rendre de l’autre côté de l’île. On décide donc de se passer de gaz jusqu’à St-Martin, et nous faisons un petit ravitaillement au supermarché… pour manger froid !
Retour au bateau, mais le moteur de l'annexe refuse de démarrer !

La plus petite annexe du port (=la nôtre) remorquée par la plus grosse (=celle d'un yacht de luxe !)

Au mouillage, nous retrouvons YANN-EMILIE, avec à son bord François, Clarisse et leurs trois enfants Thomas, Raphaël et Hélène.
Steph, quant à lui, se lance dans de nouveaux essais afin de capter des cartes météo sur l’ordi, via la B.L.U. (sur les fréquences d’émetteurs météo d’Angleterre, Boston, Miami…) et un petit logiciel qui transforme les ondes émises en carte météo. Depuis des mois, Steph fait tous les essais possibles avec les fréquences, l’antenne, le logiciel… en vain : il n’obtient que des petits points noirs et blancs sur l’écran, des bruits bizarres à la B.L.U. « scriiiitchscruuuutchscriiitch » (E.T. téléphone maison…), mais pas l’ombre d’une carte !
Mais François, spécialiste en la matière, vient à notre secours, et résout le problème en moins de trente secondes en nous montrant un dernier petit réglage auquel on n’avait pas touché !… Et dans la minute qui suit, nous recevons sur l’écran une magnifique carte de l’Atlantique, en provenance de l’émetteur d’Angleterre, avec les prévisions complètes de pressions, de vents et de houle !
C’est une bonne nouvelle, car avec ce système, nous sommes assurés de recevoir des prévisions météo tout au long de la transat-retour.


Mardi 29/04
Aujourd’hui c’est journée scooter, à la découverte du reste de St-Barth.

C’est une bien jolie île, avec du relief, de magnifiques anses bordées de sable blanc et une eau turquoise (et oui, encore ! mais on ne s’en lasse pas !)
Par endroit, la végétation et la côte assez découpée rappellent tantôt la Bretagne, tantôt la Corse. Les jolies maisons sont bien intégrées et souvent cachées dans la végétation, ce qui ne dénature en rien le paysage.

Anse du grand colombier

Oui, c’est vraiment une belle petite île, et malgré la clientèle très « jet-set » (et les frites hors de prix !!!) nous en garderons un bon souvenir.

Pour notre dernier soir à St-Barth, nous dînons à bord de YANN-EMILIE. Encore une soirée bien sympa !

Mercredi 30/04
Nous quittons St-Barth en fin de matinée et nous rejoignons le mouillage de l’île Fourchue, située à cinq milles, dans une des zones de la réserve marine.
L’île Fourchue est une petite île (privée) bien rocailleuse et aride, mais le bleu de l’eau y est magnifique et les tortues étaient au rendez-vous !

mouillage de l'île Fourchue

Pour clôturer la journée, nous nous offrons le luxe d’un bon dîner : des raviolis… tout froids !

Jeudi 1er mai
Après un nettoyage de la coque, nous levons l’ancre et envoyons le spi, direction St-Martin. Le vent est bien faible, mais nous tenons les 6 nœuds de moyenne. Dans l’après-midi nous arrivons dans la baie de Marigot au nord de l’île (côté français, le côté sud étant hollandais).
Il y a du monde, mais le mouillage est grand. Nous y retrouvons entre autre HOORIYAAD, MEA et VAMOS (=Michel, rencontré au Cap Vert il y a 4 mois), ainsi que d’autres bateaux déjà vus tout au long de ces derniers mois… en attendant l’arrivée prochaine de YANN-EMILIE, OXYGENE et… BELLEGAFF !!!
C’est bien beau tout ça, mais attendant on n’a toujours pas de gaz, et c’est encore pas aujourd’hui 1er mai qu’on va en trouver !

Vendredi 2 et samedi 3 mai
C’est le début des petites réjouissances !
Nous avons commencé à préparer la commande de notre enrouleur, tout en cherchant d’autres pistes à droite à gauche, y compris concernant notre recherche de téléphone iridium… Beaucoup de magasins sur la zone, de spécialistes, de gréeurs (pour notre étai), sans oublier les bons plans des uns et des autres… Alors on fait le tour de tout ça, et on y verra plus clair la semaine prochaine. D’ailleurs, il semblerait que les tarifs soient encore plus avantageux du côté hollandais, donc à voir dès lundi.
En attendant, on s’est lancé dans le ponçage et le revernissage des bois intérieurs, les vernis étant très abîmés par endroit (en particulier la descente, les portes des cabines arrière et les planchers du carré).
Samedi ce fut donc journée ponçage de la descente et première couche de vernis (c’est beau mais c’est chiant)… Et petit à petit, nous avançons aussi la « rénovation » de nos fameux joints de teck (c’est chiant mais c’est beau).

Alors à bientôt pour la suite des réjouissances !

PS : toujours pas de bouteille de gaz ! Magasins fermés ou en rupture de stock… Même au Cap Vert c’était plus simple !!! Heureusement, Michel de VAMOS a pu nous dépanner avec une de ses petites bouteilles. On est sauvé : on peut remanger des pâtes !