mercredi 30 janvier 2008

De la Guadeloupe aux Grenadines



Mercredi 23/01, nous avons donc quitté le mouillage de Deshaies en Guadeloupe, île dont nous garderons un excellent souvenir (on nous avait tellement parlé du mauvais accueil dans les Antilles françaises, alors que nous avons ressenti l’inverse !).
Puis nous sommes redescendus en Martinique, avec en cours de route une escale d’une nuit à Portsmouth en Dominique.

(Spéciale dédicace pour Pitzouille ! souvenir souvenir...)


Nos commençons maintenant à nous habituer aux conditions de navigation d’ici : en moins d’une demi-heure, on peut passer du vent faible au vent fort, et plus de vent du tout, du grand soleil, puis des gros grains, passer du près au vent arrière en quelques secondes, prendre un ris, deux ris, enlever un ris, reprendre un ris, enlever deux ris, enrouler du génois, dérouler du génois, ré-enrouer, re-dérouler… Pas si relax que ça finalement, la navigation d’île en île aux Antilles ! À moins de procéder comme bon nombre de bateaux ici : ne faire que du moteur, à fond ! Mais ce n’est pas trop notre truc !

Bref… Le vendredi 25/01 au soir, nous avons récupéré Laure-Anne, la sœur de Steph, à l’aéroport de Fort-de-France. Samedi 26 au matin, direction le mouillage de Ste-Anne, au sud de l’île, puis brève escale au Marin le lendemain matin afin de refaire les pleins d’eau (plus une seule goutte dans les réservoirs !) et de gasoil.

Nous avons ensuite tracé vers le sud, direction l’île de Ste-Lucie, où nous avons fait escale à Rodney Bay. Ce joli mouillage fut l’occasion d’une petite plongée pour explorer les fonds. Cela manquait un peu de couleurs, mais nous avons néanmoins pu apercevoir six belles langoustes blotties sous un gros rocher. Attention, pêche interdite, les amendes peuvent être élevées !


Mouillage à Ste Lucie - Bon anniversaire LAM !


Après avoir passé la nuit à Rodney Bay (où nous avons d’ailleurs trouvé un petit restau très sympa pour dîner), nous avons continué vers le sud en longeant la côte de Ste-Lucie. Quelques milles plus loin, Marigot Bay méritait bien un petit détour :

Marigot Bay


Ste Lucie semble être une île bien jolie et sympathique, nous comptons nous y arrêter plus longuement au retour, lorsque nous remonterons.

Ste-Lucie, les Deux Pitons


Après Ste-Lucie, cap vers St-Vincent, dont nous atteignons la pointe nord en fin d’après-midi.
Une île très verte, mais où l’on nous a déconseillé de faire escale (mouillages austères, pressantes sollicitations des « boat boys » locaux, insécurité de certains endroits…).

Mais la nuit tombant, nous décidons quand même de nous arrêter dans l’ouest de l’île, à Cumberland Bay, une magnifique petite crique bordée d’une grande cocoteraie. Ici, le mouillage se fait sur ancre à l’avant + bout à terre frappé à un cocotier à l’arrière, tout cela moyennant un petit péage au boat boy local qui attrape le bout.
Mais une fois amarré, nous ne sommes pas tranquilles : le bateau est très proche de la falaise, au pied de laquelle il y a un gros ressac brisant sur les rochers. Si le vent devait monter dans la nuit, on irait droit dedans ! Et puis quelques instants plus tard, un « local » ramant sur une vieille planche à voile vient nous réclamer son dû, car c’est lui qui a fait le nœud pour nous amarrer au cocotier ! Il insiste ensuite pour qu’on lui achète des fruits, et finit par devenir franchement agressif. Il repart en maugréant, proférant quelques menaces au sujet de notre bateau et sur ce qui pourrait lui arriver pendant la nuit… Ça commence bien ! Et puis finalement, alors que Steph tire sur l’amarre arrière pour la retendre, celle-ci se décroche soudainement du cocotier ! (Ce brave monsieur, il va falloir qu’il apprenne à faire des nœuds !)
Cela fait ni une ni deux : nous dégageons d’ici ! Il fait nuit noire et pour couronner le tout, les cartes du logiciel MaxSea sont fausses et nous placent à des endroits complètement faux ! Mais tant pis, nous repartons quand même en longeant la côte ouest de St-Vincent, avec un fort courant de face, jusqu’à Kingstown Bay (la capitale). Dans cette baie, des docks, des cargos, des containers, et un seul voilier au mouillage… L’endroit est glauque ! Il est 21h30, on regarde la carte : Bequia, l’île où nous comptions aller le lendemain, n’est qu’à 8 milles et l’approche de nuit semble être assez simple. Alors la décision est prise : direction Bequia ! Et c’est à 23h30 que nous jetons l’ancre au mouillage de Admiralty Bay.


Le lendemain matin, nous retrouvons sur le mouillage… devinez qui… Romain et Cath de BelleGaff ! Et c’est autour d’un bon petit déj sur Thorsson, avec nutella et noix de coco, qu’ils nous font part de leurs impressions sur les Grenadines, archipel que nous allons découvrir à notre tour dans les semaines qui viennent !


Bequia - mouillage à Admiralty Bay

lundi 21 janvier 2008

Guadeloupe (épisode 3)

Le séjour en Guadeloupe se poursuit...

Ces derniers jours, visite de la distillerie Damoiseau (la dernière de Grande-Terre) :






Moi, c'est comme pour Obélix : j'y ai pas droit, je suis tombée dans cette grande marmite quand j'étais petite...



Cette visite fut suivie d'une halte dans un "pitt" (ou gallodrome), où ont lieu régulièrement des combats de coqs (interdits en métropole, mais tolérés en Guadeloupe). Dolorès Belair nous a fait découvrir avec une passion non dissimulée cette pratique traditionnelle à laquelle elle est tellement attachée, ainsi que tout l'environnement folklorique qui va avec : la cérémonie des préparatifs (arrivée et pesée des "combattants"), les tribunes, le tintamare du public, les paris, le "banquet"... C'est un véritable jour de fête !

Les coqs ont tous un nom, souvent drôle d'ailleurs ! (Dolorès en a eu un qui s'appelait Nicolas Sarkozy et bizarrement c'était un des plus hargneux et elle n'arrivait pas à le nourrir)... Bref, les coqs affrontent leur adversaire en fonction de leur poids et de leur cote. Ils sont préparés au combat dès leur naissance, bénéficiant d'une alimentation spécifique et d'un entrainement sportif intense et presque quotidien. Le combat, qui n'est jamais mortel, est arbitré et stoppé par un juge.



Qu'on soit pour ou contre ce genre de pratique, ce fut un plaisir d'écouter Dolorès nous parler de sa passion et de son réel engagement dans la défense des coutumes d'un pays qu'elle aime tant. Une rencontre enrichissante.


Pesée et combat



Hier, expédition jusqu'à la pointes des Châteaux, à l'est de Grande-Terre. Arrivés à l'extrémité de la pointe (pointe des Colibris), on a effectivement l'impression d'être en Bretagne (avec bien sûr une bonne quinzaine de degrés de plus...)

La pointe des Châteaux

(au loin, La Désirade)

Promenade suivie d'une baignade dans la grande anse des Salines :

Piscine municipale gratuite, garantie sans chlore...


Retour en longeant la côte sud de Grande-Terre : St François, Ste-Anne, Gosier (très touristique, mais finalement assez agréable, beaucoup de locaux, ambiance sympa).

La plage tranquille de Bois-Jolan

Fruits, légumes, et grosses crevettes...

Et fin de soirée à la marina de Pointe à Pitre, où nous avons dîné en compagnie de ma cousine Sophie. Quelle joie de la retrouver après tant d'années !


Voilà ! Sans doute le dernier article sur la Guadeloupe, le séjour des deux Aixois touchant à sa fin mercredi. Donc plus de WiFi à la case ! Il faudra être patient pour la suite des nouvelles !
Normalement, départ prévu mardi direction la Martinique afin de récupérer la célèbre LAM, et nous comptons ensuite filer dans les îles des Grenadines.
A bientôt !

vendredi 18 janvier 2008

Guadeloupe (épisode 2) : Archipel des Saintes

Du dimanche 13 au mercredi 16, petite croisière en famille dans l'archipel des Saintes (au sud de la Guadeloupe) constitué de deux îles principales (Terre de Haut et Terre de Bas), et de petits îlots.

Le dimanche, nous sommes partis de Deshaies et nous avons longé la côte ouest de Basse-Terre. Le vent fut bien capricieux en force et en direction, tournant parfois de 180° et passant de 5 à 20 noeuds instantanément !
Arrivés au sud de Basse-Terre, le ciel était bien chargé au-dessus des Saintes et c'est sous de gros grains pluvieux et un vent très irrégulier (entre 2 et 30 noeuds !!!) que nous avons fini la navigation.


Arrivée sous les grains !



En arrivant nous avons mouillé dans la magnifique anse du Bourg à Terre de Haut, avec ses jolies petites maisons colorées.


Le mouillage dans l'anse du Bourg /et petit déj !


Lundi : journée découverte de l'île en scooter, principal moyen de locomotion ici (pas de voitures).
Petite visite guidée en images :



L'Enduro des Saintes (nous déplorons la non-participation de l'équipe de St-Gourson...) / Le bourg


La Baie de Marigot au nord, où nous avons eu la chance d'apercevoir quelques iguanes, encore présents dans l'île car protégés.




La magnifique plage de Pompierre, au nord.





De jolis points de vue...


L'anse du Pain de Sucre, à l'ouest.




Plage de Grande Anse, à l'est. / Et Jane vouloir aussi noix de coco...


Nous avons beaucoup apprécié la quiétude de cette petite île, avec ses jolies criques et plages, ses eaux limpides propices à la plongée, ainsi que l'atmosphère animée du petit bourg. La population est très spécifique, car les Saintois sont les descendants directs des premiers colons bretons qui occupèrent l'archipel ; de plus, comme il n'y a pas eu de culture de canne à sucre dans l'archipel, le recours aux esclaves africains fut limité, d'où un métissage très faible. Il est donc fréquent à Terre de haut de croiser quelques visages qui, bien que burinés par le soleil, rappellent les traits des Bretons ou Normands. Etonnant !


Pour finir la journée, soirée sympa à bord, avec dégustation du rhum de Marie-Galante (qui se targue de produire le meilleur rhum des Antilles, reconnaissable à sa forte teneur en alcool... 59°, peut-être même un peu trop fort pour maman...)



Mardi : on change d'île ! Direction Terre de Bas.


En partant, nous croisons le Maltese Falcon, yacht à voile révolutionnaire de 88 mètres, le plus grand du monde, à côté duquel nous paraissons petits petits !





Le Maltese Falcon


A Terre de Bas, nous mouillons dans l'anse Fideling, à l'est de l'île :



Nous débarquons en annexe pour faire un tour dans le bourg de Grande Anse :



Bien qu'un peu plus vaste que Terre de Haut, Terre de Bas reçoit moins de touristes. On retiendra de cette escale le calme régnant dans ce petit village, ainsi que l'accueil discret et amical d'une population plus métissée.


L'après-midi se poursuit au mouillage sous de fréquentes averses, les grains semblant prendre un malin plaisir à se développer juste au-dessus de nos têtes !




Mercredi

Nous quittons l'anse Fideling, longeons la côte de Terre de Bas par l'ouest, jusqu'aux "Petites Anses", où nous jetons l'ancre une petite heure, juste le temps d'aller découvrir le petit village de pêcheurs, lui aussi bien calme (presque trop, même !).





Et c'est l'heure du retour vers Deshaies. De bonnes conditions de vent nous permettent d'effectuer le trajet beaucoup plus rapidement qu'à l'aller, malgré toujours d'importantes variations de vent le long de la Guadeloupe.


Un bon souvenir que cette petite croisière aux Saintes, avec quand même une nette préférence pour Terre de Haut !

samedi 12 janvier 2008

Guadeloupe (épisode 1)

La Guadeloupe, "l'île papillon" comme on la nomme, se présente comme un archipel comprenant deux îles principales, la Basse-Terre et la Grande Terre, autour desquelles gravitent Marie-Galante, les Saintes et la Désirade.
Basse-Terre, recouverte en grande partie de forêt tropicale, abrite de magnifiques sites naturels (montagnes, forêts, rivières, cascades...) et a su garder un côté sauvage.
Nous sommes aussi agréablement surpris par l'accueil et la gentillesse des locaux.


Nous sommes donc arrivés en Guadeloupe lundi dernier et depuis, le bateau est au mouillage dans l'anse de Deshaies (au nord ouest de Basse-Terre).
Dès le lendemain matin, nous avons retrouvé mes parents, qui louent un studio à quelques kilomètres de Deshaies.
Au programme de ces trois derniers jours : ballades dans la forêt tropicale, baignades à la plage et dans les piscines naturelles au pied des cascades, plongée aux îlets Pigeon dans la réserve Cousteau, qui abrite coraux et poissons tropicaux dans une eau cristaline. Aujourd'hui, petit tour jusqu'à la commune de Bouillante, qui doit son nom aux sources d'eau chaude qui jaillissent à cet endroit. Du coup, en fin d'après-midi, nous avons goûté aux joie d'un bain dans un petit jacuzzi naturel d'eau chaude, niché en bord de mer dans les rochers.


Aperçu en photos :

Le mouillage dans l'anse de Deshaies

Retrouvailles avec les parents ! Et vol de pelican.

La case des parents, avec le jardin tropical !




Moi Tarzan, moi vouloir manger noix de coco !

Sucriers, petits oiseaux qui, comme leur nom l'indique, sont friands de sucre.


Baignade à la cascade d'Acomat

Steph prend un bain (enfin...) et cherche des poissons dans la rivière.

Cascade du Saut de la Lézarde

C'est l'heure du pique-nique ! ...


... puis de la remontée!

Plongée aux îlets Pigeon (réserve Cousteau)

Papa donne à manger aux poissons.




Sur la route du retour, Papa essaie de pêcher (mais on n'est plus dans la réserve !)


Côte est, vers Bouillante. Jacuzzi naturel d'eau chaude.


Le dîner de ce soir : des langoustes... Dans le jacuzzi, la pêche fut bonne !