mardi 30 octobre 2007

Tenerife - Suite et fin !

Samedi 27 octobre
Nous poursuivons nos petits « travaux » sur le bateau, qui sont un peu plus longs que prévu ! On trouve toujours des choses à faire, à modifier, à améliorer, et il faut en profiter ici, car après Tenerife on ne trouvera plus rien !
Il a fallu faire plusieurs modifications dans les tuyaux pour installer la nouvelle bourriche d’eau.
Le hâle-bas est maintenant complètement réparé et ne grince plus.
Quand nous étions à Lanzarote, nous avons acheté un panneau solaire afin d’être complètement autonome au niveau de l’énergie. Steph a fait tous les branchements, il faut maintenant le fixer définitivement.
Le frigo nous a lâchés, et on a dû remplacer le moteur. Sauf que ça ne marche toujours pas avec le nouveau moteur… c’est incompréhensible !
Pendant que Steph cherche le problème, je vais faire le ravitaillement pour notre future traversée de l’Atlantique (prévue en décembre). Je remplis 3 cadis, dont un de 72 bouteilles d’eau (108 litres) ! Merci Sandrine de « Go On » pour ton aide ! Et merci Carrefour d’avoir tout livré sur le ponton !

(pas touche jusqu'en décembre !)


Dimanche 28 octobre
Aujourd’hui on ne travaille pas ! (Et on change d’heure nous aussi)
Suite de la visite de l’île (toute la côte nord) avec Vincent et Sandrine de « Go On ».
Nos impressions : à part le magnifique site du Teide qui vaut vraiment le détour, on n’a pas trouvé le reste de Tenerife si extraordinaire que ça… mis à part un ou deux petits villages, et la côte à la "Punta de Teno" (à l’ouest), où l’on a eu droit à un superbe coucher de soleil et des couleurs magnifiques.



(Puerto de la Cruz)



(Le village de Garachico)

(Punta de Teno)






Lundi 29 octobre
Suite et fin des travaux !
Mes moustiquaires sont terminées, mais j’y ai passé la journée !
La nouvelle bourriche d’eau est fixée.
Le frigo refonctionne (en fait le vendeur s’était planté et ne nous avait pas donné le bon évaporateur, donc re-changement aujourd’hui, et recharge du gaz à l’intérieur ! Maintenant ça marche !)


On profite des dernières heures de WiFi, car on ne va pas tarder à quitter les lieux !
A bientôt !
Merci pour vos messages qui nous font toujours plaisir !

samedi 27 octobre 2007

Tenerife

Les dernières nouvelles canariennes :

Lundi 22 octobre
Nous quittons Puerto Calero en fin d’après-midi, avec un nouveau pilote qui fonctionne – pourvu que ça dure – direction Tenerife, à 130 milles.
La nav se passe tranquillement, pas beaucoup de vent mais suffisamment quand même pour avancer.
C’est la première nav de nuit où l’on n’enfile pas la veste de quart ! Il faut dire aussi qu’il fait 30°C depuis deux jours…

Mardi 23 octobre
La navigation se poursuit. Dès le lever du jour, on aperçoit Gran Canaria sur notre gauche, et Tenerife droit devant nous. Ces îles sont tellement montagneuses qu’on les voit de très loin, et c’est à chaque fois trompeur car on a l’impression d’être tout proche de l’arrivée alors que ce n’est pas le cas !Il fait toujours très chaud, et régulièrement on se rafraîchit dans l’eau en se laissant traîner derrière le bateau.

(pêche au gros)

On doit parfois mettre un peu le moteur en marche lorsque le vent devient trop faible.

Nous croisons de nombreux dauphins ce jour-là, et nous apercevons aussi un groupe d’orques (mais ils ne se sont pas trop approchés de nous).





(pointe nord de Tenerife)

Vers 17h, nous arrivons à Santa Cruz de Tenerife, dans la marina del Atlantico, où nous retrouvons Bellegaff et son équipage, qui nous accueille à bord pour dîner. Les tapas ça nous manquait !


Mercredi 24 octobre
Le port est plutôt crado, poussiéreux, moustiqueux, ça pue, et a priori il y a des cafards qui se baladent un peu partout sur les pontons, mais nous on n’en a pas encore vus…
De nombreux bateaux s’arrêtent ici en escale technique, ainsi que pour faire un ravitaillement avant la traversée. On trouve en effet ici de nombreux magasins. Nous profitons de la journée pour commencer quelques réparations et aménagements. Steph va chercher des gros rivets pour réparer définitivement notre hâle-bas, et il remplace une des deux bourriches d’eau qui fuit.

Quant à moi, après avoir fait quelques courses dans la ville (qui est bien agréable et animée, avec de grandes avenues larges et ombragées), je me lance dans les lessives, puis dans la fabrication de moustiquaires (car il nous en manque pour certains hublots et pour l’entrée).
Vu à la vitesse où je couds, j’ose espérer qu’elles seront terminées avant l’année prochaine…
Puis je m’occupe d’aller louer une voiture, car demain c’est tourisme !


(Et y'en a qui croit qu'on s'amuse tous les jours !!!)


Jeudi 25 octobre
Nous récupérons la voiture et nous partons pour la journée dans le parc national du Teide, au centre de l’île. A l’intérieur de ce parc se trouvent de nombreux volcans dont le Teide, point culminant de l’Espagne (3 718m). Le sommet est souvent enneigé malgré la latitude… mais pas en ce moment !
La route que nous empruntons offre des points de vue magnifiques et traverse une immense « couronne » de forêt de pins qui encercle le parc national. Le changement de décor est radical par rapport à ce qu’on a vu aux Canaries jusqu’à présent :



(Vue sur la côte nord)


(Le Teide et sa "couronne" de forêt de pins)

Nous continuons à grimper en voiture, 1 200m…1600m… 2 000m… Certains signes nous rappellent qu’on arrive maintenant en haute montagne :



Nous garons la voiture à 2 200m d’altitude. De nombreux sentiers de randonnée sont proposés sur la carte, autour de l’énorme cône volcanique. Après réflexion, nous optons pour le sentier qui monte à la cime du Teide.
La première partie de l’ascension se fait sur un chemin caillouteux et poussiéreux, pas trop pentu, et s’avère plutôt facile jusqu’à la Montaña Blanca (à environ 2 700m).



Une bombe volcanique (mais non, pas moi !! Le gros rocher !) - Steph cherche le chemin.


Pour la deuxième partie, qui mène au Teide, ça se corse ! Ça grimpe beaucoup plus, à travers les énormes coulées de lave et les rochers volcaniques.

(Vue sur la Montana Blanca, et tout au fond Gran Canaria)

À 13h, on s’arrête pour une pause casse-croûte et là, Steph m’annonce la bonne surprise du jour : du pique-nique que j’avais préparé, il n’a pris qu’une boîte de saladette au thon, et a laissé le reste dans la voiture (c’est vrai qu’au départ, on n’était pas parti pour une rando aussi longue). Bon, on fait avec… Heureusement j’avais pris dans mes poches deux barres de céréales…
Et nous reprenons notre ascension. Mais cela devient dur, on sent bien qu’on est en altitude ! Et surtout on ne sait même pas combien de km il nous reste à faire avant le sommet. Au-delà des 3 000 m, on hésite plusieurs fois à faire demi-tour… et puis non, on continue ! Ça serait trop bête de ne pas arriver là-haut maintenant qu’on est là !

(On n'est pas arrivé !)


Enfin, vers 15h, après 3h30 d’ascension, nous parvenons au point d’arrivée du téléphérique, à 3 550 m d’altitude. Malgré le soleil, le vent est glacial ! Nous nous arrêtons donc là, à un peu moins de 200m du sommet (pour lequel il faut demander une autorisation spéciale). Mais déjà, d’ici, on a une vue magnifique. On aperçoit entre autre les îles de Gran Canaria et La Palma qui émergent d’une mer de nuages, et les îles de La Gomera et El Hierro. On ne voit pas Lanzarote ni Fuerteventura, plus éloignées et cachées dans les nuages et la brume.

(mer de nuages autour de Tenerife)




(Ouahou ! C'est haut quand même !)

(La Gomera, et tout au fond Hierro)




(Pat dans la neige... mais non ! C'est du soufre !)





Bon, c’est bien joli tout ça… mais maintenant il va falloir puiser dans le peu d’énergie qui nous reste pour redescendre ! Heureusement, on va plus vite qu’à la montée et au début ça descend tout seul !
Sauf qu’à un tiers du chemin ça commence à tirer sérieusement dans mes jambes et mes genoux ! Il y a longtemps que mes deux malheureuses barres de céréales ont fait leur effet ! Heureusement il nous reste de l’eau… mais plus on avance et plus c’est dur !





Arrivés à la Montaña Blanca (2/3 du chemin), on quitte le sentier pour emprunter un raccourci « hors-piste » qui descend le long du flanc d’un volcan recouvert de pierres. On dévale comme des cabris la pente dans les pierres qui roulent (et qui n’amassent pas mousse…). À chaque pas on s’enfonce dans les pierres jusqu’à mi-mollet et on descend de 2 m ! Du vrai ski !!!

(Hors piste dans la poudreuse)
Nous arrivons à la voiture après un peu plus de 2h de descente. On est complètement cuit, je n’arrive plus à poser un pied devant l’autre ! On a vraiment besoin de manger quelque chose !

Nous redescendons en voiture par la splendide vallée de la Orotava, qui nous mène sur la côte nord de l’île. La différence climatique entre le nord et le sud de l’île est saisissante : les vents chargés d’humidité sont stoppés par la face nord des montagnes, provoquant ainsi de nombreuses précipitations. Du coup, le vert prédomine sur la côte nord, et cela n’est pas sans nous rappeler l’île de Madère. A Puerto de la Cruz, il y a de beaux jardins verts et fleuris, ainsi que d’immenses bananeraies. Comme quoi on peut aussi trouver de la verdure aux Canaries !
Nous finissons la soirée dans le restau d’un petit village (Sauzal), où l’accueil est fort sympathique et où l’on se gave de plats de viande locaux délicieux !

lundi 22 octobre 2007

Lanzarote, suite !

Mardi dernier, nous avons laissé notre satané pilote automatique au magasin d’électronique de Puerto Calero (en attente d’un nouvel échange !).
Nous avons passé le restant de la semaine au mouillage devant la plage de Papagayo, au sud de Lanzarote. Nos amis de Bellegaff ont quant à eux poursuivi leur route vers Tenerife...


La côte sud-est, entre Puerto Calero et la pointe sud de "Papagayo"

Le mouillage devant la plage de Papagayo, avec un voisin anglais...
Ah ben tiens ! y font moins leurs malins ceux-là, depuis samedi soir...

Le programme de ces derniers jours fut le suivant : baignades, plage, planche, plongée et pêche sous-marine (mais pas toujours dans le même ordre). Nous étions encore dans un véritable aquarium, avec de nombreux poissons, certains de toutes les couleurs et dont je ne connais pas le nom ! Désolée, pas de photos sous-marines : elles sont sur l'appareil étanche, jetable et pas numérique !

Avec le fusil, Steph a ramené un petit bar (que nous avons mangé cru mariné), et deux poulpes. Ceux-là, j’aime mieux les voir bien cuits et en petits morceaux dans mon assiette plutôt que vivants ! Ces bêtes-là se tortillent, s’enroulent autour du fusil, s’agrippent sur le bras avec leurs ventouses quand on leur retourne la tête pour les vider, et ça jette de l’encre partout ! Beurk, pas très appétissant ! Enfin, Steph nous a vidé et cuisiné tout ça comme un chef !


Filets de bar crus



Et un poulpe bien frais !



Beurk… une vraie marmite de sorcière !



Découpe de la bête



Avez-vous remarqué que Steph était passé à la tondeuse pour la coupe d'été ?...
(enfin, je veux dire la coupe d'hiver)

Ce soir, nous sommes donc de retour à Puerto Calero, afin de récupérer le pilote au magasin demain matin. Ensuite, nous comptons bien poursuivre notre route et découvrir les autres îles de l'archipel.
Voilà les news !
A plus, et mettez bien vos mouffles, il fait frisquet paraît-il...

lundi 15 octobre 2007

Lanzarote

Des nouvelles plus tôt que prévu, car nous sommes au port pour la nuit, et nous captons Internet à bord grâce au Wi-Fi, c'est grand luxe !

Nous avons quitté l’île de Graciosa samedi matin, et nous avons longé la côte est de Lanzarote au moteur (pas de vent), jusqu’à puerto de Naos, près d’Arrecife, où nous nous sommes mis au mouillage. Ce port était bien moche, mais la ville était sympa et depuis 3 soirs nous avons repris le régime tapas !

Hier, nous avons loué une voiture pour la journée, avec nos deux acolytes de BelleGaff (http://www.levoyagedebellegaff.fr/).
Nous avons tout d'abord visité le parc national de Timanfaya (les Montanas del Fuego).


Petit historique (comme dans le guide Michelin, désolé Sylvain...) :
L'île de Lanzarote est recouverte aux 3/4 avec de la lave qui a été crachée par au moins 300 cratères. Les principales éruptions ont eu lieu de 1 730 à 1 736 et figurent parmi les éruptions les plus importantes de l'histoire du volcanisme.
La dernière éruption eut lieu en 1 824.


Le parc national de Timanfaya est situé dans le sud-ouest de l'île. Cet endroit est une immense étendue recouverte par une mer de lave noire et des cônes volcaniques. L'étendue de lave arrive jusqu'à la mer.
L'accès libre à pieds dans le parc n'est pas autorisé, et se fait uniquement en bus.




(photo google images)




(photo Google images)

La route goudronnée a été construite sur la mer de lave.


Dans le parc, à Islote de Hilario, la température du sol atteint 140°C à 10 cm de profondeur ! Les brindilles s'enflamment lorsqu'on les laisse tomber dans l'une des petites cheminées volcaniques :

On assiste à une autre démonstration étonnante : un seau d'eau est versée dans un tuyau enfoncé verticalement dans le sol. Comme la croûte terrestre atteient à peine 2 mètres à cet endroit et qu'en-dessous la température dépasse 400°C, l'eau est éjectée violemment du sol sous forme d'un puissant jet de vapeur !

(photo Google image)

Ce fut une visite étonnante.

Après ce voyage sur la lune, nous avons continué la visite de l'île.

Seul petit bémol : c'est ultra-touristique, et certains endroits font penser à Disneyland... On voit régulièrement des bus déchargeant des flots de vacanciers (beaucoup d'allemands), et les visites des sites exceptionnels sont toutes payantes. Nous renonçons donc à la visite d'un des tunnels de lave (la visite guidée payante à la queue leu-leu ne nous branchait pas vraiment...) et nous préférons la baignade dans une des petites criques de l'île.

Près de la plage, il y a un horrible club de vacances avec une centaine de bungalows bien rangés côte à côte, tous pareils, un peu comme le village de vacances du film "Les bronzés". La grille étant ouverte sans aucun contrôle à l'entrée, on se dit que cet endroit typique mérite une visite..

Au bar, on n'a pas osé se joindre aux vacanciers bien bedonnants en train de jouer à une passionnante partie de loto tout en se goinfrant de frites et de saucisses... En revanche, la baignade dans le jacuzzi et la piscine fut bien agréable. On a même testé les transats au bord de la piscine... Vraiment, on hésite à revendre le bateau, afin de finir notre année dans ce merveilleux club Mickey où il y a tant d'animation...

Voilà, ce soir nous sommes à Puerto Calero. Notre pilote automatique a de nouveau disjoncté (y'avait longtemps !), et nous comptons essayer de régler le problème ici dès demain matin.

A plus tard !

jeudi 11 octobre 2007

De Madere aux Canaries

Vendredi 5 octobre, nous avons quitté la marina de Quinta de Lorde pour rejoindre Funchal, où l’on s’est mis au mouillage devant le port pour la nuit.
Le lendemain midi (samedi 6), on assiste au départ de la mini transat et on suit les 6,50 jusqu’à leur bouée de dégagement.


Puis nous mettons cap au 140°, direction les Canaries, à 260 milles. Les 6,50 eux, partent plus vers le sud.
Le petit vent de sud-ouest tient jusqu’en début de nuit, puis tombe complètement. Normal, c’était prévu par la météo, on fonce droit dans l’anticyclone, reste alors à savoir quand on va toucher le vent de nord-est…
Moteur toute la nuit, pas un souffle.

Dimanche 7 octobre. Le matin, Steph remonte la ligne et s’aperçoit qu’on a pêché… mais alors, faut voir la gueule du truc !!! Comme on a dû le traîner toute la nuit, il n’a pas bonne mine, le bide éclaté et les tripes qui ressortent ! Après recherche, il semblerait que cela soit un petit sabre :


Vers 10h du matin, un petit souffle de nord/nord-est se lève. On envoie le spi et on le garde jusqu’au soir. Vers 19h, le vent monte, on continue donc sous GV et génois et on avance plutôt bien. La mer commence à se creuser, ça promet une nuit bien moins calme que la précédente ! Et effectivement ce sera le cas, avec un vent soutenu (20/25 nœuds) et une mer bien formée.



Côté vie à bord pendant les traversées, j’ai plus de mal que Steph à gérer mon sommeil, à m’adapter au rythme des quarts la nuit, et j’ai du mal à récupérer. Du coup, je me retrouve vite crevée, et quand je suis trop crevée, je deviens nauséeuse… Allez hop ! En milieu de nuit, alors que je suis de quart, je nourris les poissons avec la ratatouille du dîner, et je me sens tout de suite mieux ! Vers 2h, Steph prend son quart et je vais dormir un peu. Le vent continue de monter, on finit la nuit avec 2 ris et une bonne partie du génois enroulé.

Lundi 8 octobre.
Je reprends la barre vers 5h et au lever du jour, j’aperçois les premières îles des Canaries.
Vers 11h, à l’approche des côtes, on croise un groupe de gros dauphins. Et alors que je suis en train de relever la ligne pour la ranger, celle-ci se met à donner de gros à-coups et devient dure. Ça y est ! Je hurle de joie en apercevant le poisson qui remonte par moment à la surface : aucun doute, c’est un joli thon ! C’est la fête !
Steph fait ralentir le bateau et je remonte doucement la ligne, en prenant garde de bien garder de la tension dans le fil pour ne pas perdre le poisson. Ça tire bien, et je me dis : « Pourvu qu’il ne se décroche pas… ».
Tout se passe bien jusqu’à ce qu’il soit à une dizaine de mètres du bateau. Soudain, la tension du fil se relâche d’un coup…C’en est finit : Le thon s’est décroché.
Quelle déception ! Je suis dégoûtée. Je finis rageusement de remonter la ligne, et je m’aperçois que l’hameçon est tout tordu et s’est complètement ouvert, ce qui expliquerait que le poisson se soit décroché… J’enrage contre le gars de la boutique de pêche qui m’a vendu ce matériel de m…. !
Une demi-heure plus tard, nous arrivons au mouillage de la petite île de Graciosa (située au nord de celle de Lanzarote), à la Playa Francesa. Le paysage aux alentours est étonnant : désertique, aride, avec des volcans, et des grandes falaises du côté de Lanzarote.
L’eau est limpide, d’un bleu extraordinaire, et avoisine les 24°C. Sous le bateau il y a 6 mètres d’eau et pourtant, on voit le fond comme dans un aquarium !


Au mouillage, il y a une dizaine de bateaux. Nous retrouvons avec joie Romain et Cath de « BelleGaffe », qui avaient quitté Madère 24h avant nous. Nous retrouvons aussi Vincent, Sandrine et Didier du JPK « Go On », qu’on avait rencontrés il y a quelques semaines à La Corogne puis à Portimao.
Le vent continue de souffler, alors après une bonne sieste réparatrice, on grée deux voiles et c’est parti pour une petite session de planche, dans cet endroit fabuleux.
On remet ça le lendemain, mais sans les combis, parce qu’on a eu trop chaud la veille !



Mercredi 10 octobre
Encore une journée extraordinaire !
Le vent est tombé et le soleil tape dur aujourd’hui.
Location de vélos pour les 7 membres des équipages de BelleGaffe, Go On, et Thorsson, et nous partons à la découverte de l’île de Graciosa.

Tout d’abord, passage dans l’unique petit village de l’île, tellement paisible, et dont les petites habitations blanches rappellent les médinas marocaines. Quel bonheur de voir qu’aucune construction moderne n’est venu gâcher ce petit endroit !



Pas de routes goudronnées ici, uniquement des chemins de sable poussiéreux, plus ou moins sableux d’ailleurs. Par moment, c’est ambiance Paris-Dakar !
Ensuite, place à un paysage lunaire, poussiéreux, caillouteux, sableux…

Au nord-ouest de l’île, en contrebas d’une grande plaine de lave recouverte de pierres volcaniques, surgit soudain une belle plage de sable blanc, à l’eau cristalline :


(Playa de Las Conchas)

Le bleu de la mer dépasse encore tout ce qu’on avait pu voir jusqu’à présent. C’est une véritable piscine !

Baignade pour tous, pique-nique sur la plage, et c’est reparti pour l’ascension d’un des volcans. Steph, Romain et Didier tentent un début de montée en vélo, mais pas assez dopés ils finissent à pieds comme tout le monde, car la pente est raide : le petit chemin est tout droit du bas jusqu’au sommet !

Arrivés en haut, la vue est magnifique :


Retour au village, tout le monde a épuisé ses réserves de bouteilles d’eau, et certains membres du groupe rêvent d’une bière bien fraîche…
La journée se termine par une session de pêche sous-marine au fusil pour Steph, Romain, ainsi que Florent et Vincent de l’ovni « Dolce Vita ».
Steph tire un beau poulpe, un poisson perroquet et un sarre. Quant à Romain et Vincent, ils ramènent des grosses vieilles. Précision pour ceux qui ne connaîtraient pas : la vieille est un poisson… il ne faut donc pas être choqué si l’on entend un pêcheur sous-marin dire qu’il a « tiré des belles petites vieilles »…
Nous dégustons tous ensemble cette belle pêche le soir même, à bord du « Dolce Vita ».
Nous n’avions jamais mangé de poisson-perroquet, et c’est tout simplement délicieux ! Le sarre, le poulpe et la vieille étaient très bons eux aussi.
Voilà donc les dernières nouvelles !
Pas de Wi-Fi ici, c’est galère pour trouver Internet, d’autant plus qu’on est au mouillage.
Alors les prochaines nouvelles pas avant une semaine !
A bientôt !