mardi 29 avril 2008

Petite annonce (3)

Cherchons équipier pour la transat-retour. Départ prévu fin mai/début juin de St-Martin, et escale prévu aux Açores. Retour prévu à La Rochelle mi-juillet (date à préciser ultérieurement). Nous contacter par mail (adresse indiquée en haut de page).

PS pour le mystérieux nain de jardin aux mensurations de rêve : maintenant qu’on t’a identifié… c’est avec plaisir qu’on t’accueillerait à bord !

Barbuda

Du 22 au 27 avril

Mardi 22/04 – Nous quittons la baie de English Harbour.

Nous longeons la côte sud puis ouest d’Antigua. Le vent d’E/SE souffle entre 10 et 15 nœuds, la mer est toute lisse ! Des conditions bien calmes et idéales qu’on n’avait rarement eues aux Antilles jusqu’à maintenant.

Puis nous mettons le cap sur l’île de Barbuda (située à 30 milles au nord d’Antigua), suivis par deux autres bateaux (un cata français et un monocoque suisse).
Nous arrivons à la pointe sud de l’île dans l’après-midi. Il faut là encore être attentif aux nombreuses patates de corail, ainsi qu’aux hauts-fonds qui s’avancent loin au large (Barbuda étant situé au milieu d’un grand plateau corallien).

Dans un premier temps nous jetons l’ancre à Cocoa Bay, située au sud de l’île. Il y a peu de bateaux au mouillage. Barbuda est en effet à l’écart de la route habituelle qui remonte vers St-Martin, et donc peu fréquentée par les plaisanciers.

Barbuda est bien différente des autres îles du secteur. D’abord, elle est toute plate ! Ensuite, son littoral, qui ne comporte quasiment aucune construction (si ce n’est un ou deux hôtels très selects), est bordé par d’interminables plages de sable blanc, complètement désertes. Pas un chat sur cette île, qui semble comme abandonnée !

Cocoa Bay


Au mouillage de Cocoa Bay, nous faisons la connaissance des deux bateaux qui ont fait le trajet à nos côtés : Cédric (sur MEA), Bernard et Caroline (sur le catamaran OXYGENE).
Grâce à l’annexe de Bernard (bien plus grande que la nôtre !), nous nous rendons à plusieurs reprises jusqu’au reef situé à un mille au sud du mouillage, pour une exploration des superbes fonds sous-marins (principal point d’intérêt à Barbuda).
C’est assez impressionnant de plonger aussi loin de la côte, au milieu de nulle part, parmi les nombreux récifs de corail !
La couleur bleue turquoise de l’eau, la multitude de poissons et les coraux ne sont pas sans nous rappeler les Tobago Cays (Grenadines), mais en beaucoup plus sauvage. En effet, les gros barracudas rôdant autour de nous ne me disent rien qui vaille… Quelle sale tête ils ont ceux-là ! Ils nous regardent de travers, immobiles, avec leur air sournois… et nous suivent discrètement, l’air de rien, dès qu’on a le dos tourné, en ouvrant et fermant leur horrible gueule pleine de dents ! Pas francs du tout ces bestiaux…
Alors lorsqu’en plus de ça, Bernard se retrouve nez à nez avec un petit requin, je me sens pour ma part nettement moins décontractée dans ce soi-disant paradis sous-marin ! Je passe mon temps à me retourner sans arrêt pour voir s’il n’y en a pas un qui me suit, et surtout je ne lâche plus d’une semelle les palmes de mes trois acolytes !!!
Quant aux langoustes, plutôt nombreuses dans le secteur, quelques-unes un peu trop curieuses ont eu le malheur de sortir le bout de leurs antennes un peu trop en dehors de leur cachette… Les imprudentes ont fini harponnée d’une flèche entre les deux yeux, au bout du fusil de nos trois pêcheurs…


depart pour la peche...







(merci Bernard pour les photos sous-marines)

Après trois jours passés à Cocoa Bay, nous « déménageons » côté ouest de l’île. Dix milles plus tard, poussés par un très faible vent de sud, nous jetons l’ancre à Low Bay, toujours en compagnie de MEA et OXYGENE. Le mouillage est immense, long d’une bonne dizaine de kilomètres, bordé par une plage qui s’étend à perte de vue, et toujours cette eau si bleue ! Ce n’est pas la place qui manque ici, on ne compte même pas dix bateaux au mouillage !

Low Bay (OXYGENE, MEA et THORSSON)

En arrivant une petite séance de natation jusqu’à la plage s’impose. En cet endroit de l’île, la plage n’est qu’un étroit ruban de sable, bordé côté Ouest par l’océan et côté Est par un grand lagon, de l’autre côté duquel on aperçoit Codrington, le seul village de l’île.

La soirée se termine à bord d’OXYGENE, où nous dégustons nos langoustes grillées au barbecue… un délice !

Après deux jours passés à Low Bay, il est temps pour nous de reprendre la route vers le nord !
Dimanche 27, 6h30, nous quittons le mouillage, direction St-Barth, à 60 milles de là. Le vent souffle entre 10 et 15 nœuds de secteur Est. Nous envoyons le spi et après 9h de nav nous arrivons dans la baie de Gustavia.

A bientôt !

lundi 21 avril 2008

Petite annonce (bis !)

Cherchons équipier pour la transat-retour. Départ prévu fin mai/début juin de St-Martin, et escale prévu aux Açores. Retour prévu à La Rochelle mi-juillet (date à préciser ultérieurement). Nous contacter par mail (adresse indiquée en haut de page) !

PS à l'attention du mannequin athlétique de 1,32m qui a postulé : on étudie votre candidature, mais on voudrait une photo...

Antigua

Mardi 15/04
3h30 (du matin…), nous quittons le mouillage de l’îlet du Gosier en Guadeloupe. Vent E/SE 15 nœuds, le temps perturbé de ces derniers jours semble enfin se calmer.
On attaque la nav par 5h de bords de près jusqu’à la pointe des Châteaux à l’est.
Ensuite, cap au 345°, direction Antigua...

Pointe des Châteaux, au revoir la Guadeloupe !

En fin d’après-midi, après 13h de nav, nous arrivons à Antigua. Nous nous mettons au mouillage à Nonsuch Bay, situé sur la côte Est de l’île, face au large et protégé par une grande barrière de corail, ainsi que par Green Island. Le site est magnifique. L’entrée dans la baie demande néanmoins attention et concentration, car il faut slalomer entre les récifs coralliens pour accéder au mouillage !

Nous avons passé trois jours dans ce petit paradis sauvage. Nous avons beaucoup aimé la petite île de Green Island, avec ses cactus, ses gros lézards, ses pélicans, ses petites plages de sable (pour nous tout seuls !), bordées d’une eau à 29°C. On a passé pas mal de temps à barboter, et on n’a pas pu s’empêcher de ressortir les planches pour tirer quelques bords dans le lagon…

Nous avons aussi retrouvé François, Clarisse et leurs trois enfants (croisés aux Canaries, puis à Grenade) pour un petit apéro à bord !

Le mouillage à Green Island


Une île plutôt aride...

So lonely...

Le lagon, côté Atlantique


Vendredi 18/04 → Lundi 21/04
Le vent s’est décidément bien calmé, le soleil quant à lui tape de plus en plus fort. Nous levons l’ancre dans la matinée et nous rejoignons le mouillage de English Harbour, au sud de l’île. Rien à voir avec le premier mouillage : beaucoup plus de monde ! English Harbour, c’est le haut lieu du Yachting, dans un décor très british, avec entre autre le « Nelson’s Dockyard », site qui regroupe de beaux bâtiments en pierre de la Royal Navy, et qui ont été restaurés.
Autrefois, cette baie regroupait une part importante de la flotte britannique. (Encore et toujours ces satanés Anglais… !)

Mouillage de English Harbour

En ce moment, c’est l' « Antigua Sailing Week » : des régates qui regroupent de magnifiques unités de Classic Yachts, des bateaux somptueux en bois, de vrais bijoux ! Certains sont gigantesques : 100 à 150 pieds, et même plus pour quelques-uns !!! Ce fut magnifique de les voir naviguer sous voiles et de se rendre compte de la puissance et de la vitesse de ces engins. L’équipage des plus grosses unités comptait plus de quarante personnes à bord, impressionnant !
A côté d’eux, un 50 pieds ressemble à un vulgaire petit jouet. Quant à notre Thorsson, n’en parlons pas : avec ses 38 pieds, il faisait figure de tout petit petit !…

Falmouth Harbour / Départ de régate des Classic Yachts





Plus de 150 pieds... Bienvenue dans un monde de démesure !


La parade dans English Harbour (Cherchez bien Thorsson...)

Quelques géants, au ponton

A bientôt pour d'autres nouvelles !

lundi 14 avril 2008

Petite annonce !

Cherchons équipier pour la transat-retour. Départ prévu fin mai/début juin de St-Martin, et escale prévu aux Açores. Retour prévu à La Rochelle mi-juillet (date à préciser ultérieurement). Nous contacter par mail (adresse indiquée en haut de page) !

Ile de Marie-Galante

Difficile de ne pas tomber sous le charme de cette charmante, paisible et authentique petite île, située à une vingtaine de milles au sud-est de la Guadeloupe.

C’est dans la baie de St-Louis, petit village paisible dans l’ouest de l’île, que nous avons jeté l’ancre.

Baie de St-Louis et vue sur Basse-Terre (Guadeloupe)

À terre nous avons loué un scooter, moyen de transport idéal pour sillonner l’île où serpentent à travers la végétation une multitude de petites routes.



Si on devait résumer Marie-Galante en quelques mots, ce serait : tranquillité, simplicité, tradition, et… rhum !Plus verte qu’on aurait pu l’imaginer, Marie-Galante est avant tout agricole : les champs de canne à sucre, principale ressource de l’île, en recouvrent une grande partie.






Dans l’intérieur des terres, c’est la ruralité profonde ! Des petites maisons, pour la plupart simples et rudimentaires, sont dispersés un peu partout. Les habitudes du monde rural y perdurent particulièrement et c’est ce qui fait tout le charme de cette île.






Devant les immenses champs de canne, on peut voir de nombreux bœufs, omniprésents à Marie-Galante. Ils servent pour les travaux des champs, et on a même eu la chance de croiser un attelage de deux bœufs, tirant une charrette chargée de canne à sucre. On se serait vraiment cru dans un autre siècle !


Les cabris, cochons et poulets gambadent en liberté, et sont eux aussi très présents aux abords des petites maisons.



Le nord de l’île est très sauvage, avec ses côtes rocheuses et ses falaises :



Gueule Grand Gouffre, spectaculaire percée dans la falaise et plongeant dans la mer.



Les falaises de Caye plate


L’île compte également de magnifiques plages bordées de cocotiers et de sable blanc. Certaines d’entre elles sont quasiment désertes, c’est extraordinaire !


L’anse Feuillard, à l’est



Le lagon abrité par la barrière de corail ...


...et la plage de la Feuillère à Capesterre, sur la côte sud-est.


L’île compte aussi de nombreux moulins à vent (72), la plupart étant à l’abandon et en ruine. Ils servaient autrefois au broyage de la canne, avant l’apparition des usines :

Le moulin de Bézard


Habitation Murat : ancienne habitation sucrerie, l’une des plus importantes de la Guadeloupe au XIXè siècle.

Une seule sucrerie est encore en activité sur l’île, et on compte 3 distilleries qui produisent du rhum de grande qualité et très réputé, le seul des Antilles à être commercialisé à 59° !
En ce moment c’est la pleine saison de récolte de la canne, les distilleries fonctionnent à plein régime et nous avons visité celle de Bellevue :

On rentre là-dedans comme dans un moulin (c’est le cas de le dire !), et on se balade librement dans l’usine, parmi les ouvriers (qui eux portent casques et protections !!!), à côté des rouleaux broyeurs, des pignons entraînés par un énorme vérin - lui-même actionné par une machine à vapeur -, et des cuves de fermentation. Une visite de ce type complètement impensable en métropole, en ce qui concerne les normes de sécurité !

On a pu avoir une vision de toute la chaîne : d’abord la réception, la pesée et le déchargement de la canne ; puis l’entrée des tiges dans les coupe-cannes qui les défibrent et le passage entre les trois rouleaux des trois « moulins » qui pressent la fibre pour en extraire le jus sucré. Ensuite, ce jus (le vesou, qui remplit 4 à 5 cuves de 15 000 litres par jour !!!) est envoyé dans les cuves de fermentation pendant trente heures, où les levures transforment le sucre en alcool.
Quant à la partie fibreuse restante (la bagasse), elle est envoyée dans la chaudière pour servir de combustible (une partie de la vapeur émise alimente la machine à vapeur qui actionne les « moulins », et l’autre partie est envoyée à la colonne de distillation.)
Le jus fermenté (5 à 6% vol.) est envoyé à cette colonne de distillation afin d’en extraire l’alcool, qui sera ensuite stocké pour maturation ou vieillissement avant l’embouteillage !
En résumé : une tonne de canne = 120 bouteilles de 1 litre à 50% vol ! Je sais ce que je vais planter dans le jardin en rentrant…

Steph est déçu : il pensait que le rhum sortait directement de la tige…

Avant le retour au bateau, nous avons fait un petit détour par la distillerie du Père Labat, pour une petite dégustation, et nous y avons rencontré un sympathique petit grand-père, qui nous a longuement vanté les vertus bien connues du rhum au bois bandé et au gingembre…

Souvenirs de la journée...