samedi 24 novembre 2007

De Sal à Sao Vicente

Mercredi 21 et jeudi 22 novembre
Nous passons ces deux journées au mouillage devant la plage de Santa Maria, au sud de l’île de Sal.

Santa Maria est l’endroit touristique par excellence du Cap Vert, les hôtels et les résidences de vacances y poussent comme des champignons (encore une côte qui va y passer…)
Cependant la magnifique plage de sable blanc et l’eau turquoise à 25°C méritaient le détour, d’autant plus que le vent étant de la partie nous en profitons pour sortir les planches. Et malgré un vent très irrégulier, quel plaisir de naviguer dans cette piscine !

La nuit est en revanche beaucoup mois agréable, le mouillage étant très rouleur à cause de la houle. C’est pourquoi le jeudi, après une deuxième journée de planche, nous levons l’ancre vers 17h direction l’île de Sao Vicente, pour rejoindre la grande baie de Mindelo (à 120 milles à l’ouest).
Le vent de nord-est étant assez soutenu en partant, nous mettons la trinquette et 3 ris dans la GV, afin d’être tranquille pour la nuit.

Vendredi 23 novembre
Le vent s’est maintenu toute la nuit entre 15 et 20/25 nœuds, et semble vouloir mollir au petit matin.Après avoir passé l’île de Sao Nicolau, les îlots Raso et Branco, et l’île de Santa Luzia, nous apercevons Sao Vicente, et quelques milles derrière Santo Antao. Il est 10h.

(approche par la pointe nord de Sao Vicente)

Le passage relativement étroit entre Sao Vicente et Santo Antao (moins de 8 milles) est réputé pour favoriser une forte accélération du vent (effet venturi). Nous approchons du fameux passage, mais le vent ne semble pas vouloir monter. On hésite même à remplacer la trinquette par le génois… Chose que finalement nous ne ferons pas, et heureusement : en quelques minutes, le vent passe de 15 à 25 nœuds, puis 30, puis atteint les 35 nœuds devant la baie de Mindelo. Ça décoiffe !
Arrivés dans la baie, la mer s’aplatit un peu, mais le vent ne faiblit pas, bien au contraire ! Steph prépare l’ancre, on affale les voiles, je mets le moteur en marche et essaie tant bien que mal d’étaler le vent. Il n’est pas facile de manoeuvrer tant les rafales sont violentes. La manœuvre pour jeter l’ancre s’annonce difficile, et parmi les quelques bateaux déjà au mouillage nous apercevons BelleGaff en train de relever la sienne pour déguerpir ! Nous optons finalement pour un accostage aux pontons nouvellement installés au fond de la baie, rejoints quelques minutes plus tard par… BelleGaff !
Le vent continue à se renforcer, et frôle les 50 nœuds dans les plus fortes rafales. L’eau vole à la surface, c’est impressionnant. Il était temps qu’on s’amarre !
On nous avait effectivement parlé de ces phénomènes locaux d’accélération du vent au Cap Vert. Et bien aujourd’hui on en a eu une jolie preuve !


Le soir, retrouvailles avec l’équipage de BelleGaff, avec qui nous partons à la découverte des soirées musicales capverdiennes …

Samedi 24 novembre
Le ravitaillement au Cap Vert reste quant à lui toujours limité, que ce soit en eau, fruits, légumes et viande fraîche. L’eau provient essentiellement des usines de dessalinisation et il faut aller la chercher à un robinet (quand on en trouve un !) avec des bidons.
La plupart des produits sont importés et donc chers. Les fruits et légumes qui arrivent souvent par bateau ont perdu leur première fraîcheur (parfois ils ont été congelés). Mais ici à Mindelo il semble y avoir un peu plus de choix, et nous pouvons enfin remanger des fruits et des légumes frais.

Aujourd’hui nous avons aussi acheté du thon au marché aux poissons (à 200 escudos le kilo, soit 2€, ça ne vaut pas le coup de s’embêter à le pêcher !).




(Thon cru pour le repas de midi !)

Et puis comme on a réussi à refaire le plein d’eau, le début d’après-midi a été consacré à la lessive !

Même sur Thorsson on peut faire des lavages à 60°C !


Voilà pour les dernières nouvelles !

lundi 19 novembre 2007

Traversée des Canaries au Cap Vert

Ça y est, nous sommes arrivés au Cap Vert dimanche 18 au matin, après 5 jours (et… 15 minutes !) de navigation, dont 95 heures sous spi !
La traversée a été très agréable, le vent n’a pas été très fort mais a souvent été bien orienté pour effectuer des bords assez serrés sous spi, tout en gardant le bon cap. Et surtout la mer a été peu agitée, ce qui nous a permis de bien dormir et de bien récupérer entre les quarts de nuit.
Finalement, cette traversée, bien qu’étant la plus longue que nous ayons effectuée jusqu’à présent, a été la moins fatigante et la plus agréable de toutes !
Un petit résumé de ces cinq jours en mer :

Mardi 13 novembre
La météo nous confirme une bonne fenêtre pour la traversée vers le Cap Vert. Cependant il ne faut pas traîner à partir, car dans quelques jours les prévisions annoncent plus de vent du tout, puis une dépression sur les Canaries avec du vent de sud-ouest. Alors c’est parti ! À 10h30, nous quittons le petit port de la Restinga à Hierro. Vent faible de nord-est à nord, entre 7 et 10 nœuds. Nous ne tardons pas à envoyer le spi, ce qui nous permet d’avancer entre 5 et 6 nœuds. La mer est bien plate, il fait chaud, le bateau glisse bien malgré le chargement ! Pépère le pilote ne bronche pas et barre comme un chef ! La journée se passe tranquillement, et à 19h la nuit tombe.

Après un bon plat de spaghetti carbonara, Steph va se coucher à 19h45 (comme les poules !) et j’attaque le premier quart. Quelle belle nuit, et toutes ces étoiles filantes ! Il ne fait pas froid, mais on supporte la polaire à cause de l’humidité. Steph prend le relais de minuit à 4h, puis je finis de 4h à 8h (le jour se lève à 7h).

Mercredi 14 novembre
Nous sommes agréablement surpris de ne pas être fatigués !
24h après le départ, nous avons effectué 142 milles.
Aujourd’hui le vent est assez irrégulier mais souffle suffisamment quand même (entre 7 et 12 nœuds) pour avancer. Vive le spi !
En fin de matinée, je me lance dans le pétrissage d’un pain, ça m’occupe et puis il y a longtemps que je n’en avais pas fait ! Mais alors que j’ai les mains dans la pâte, Steph donne l’alerte : l’élastique qui relie la ligne de pêche au bateau vient de se tendre ! Et effectivement, on aperçoit un poisson qui gigote au bout ! Vite, j’abandonne mon pain pour aller remonter la ligne. Vais-je y arriver cette fois-ci ?! Allez, plus que quelques mètres… ça y est !!! Ah ! Je suis contente ! Ma première dorade coryphène ! Elle tombe pile poil pour le déjeuner !

Steph se charge de vider la bête et de préparer les filets.
Au passage, il laisse échapper le seau à l’eau ; quant à moi, dans le feu de l’action j’ai oublié de refermer la boîte de farine qui se renverse entièrement sur la banquette… je nettoie tout, en remet une partie dans la boîte, la repose sur la table, mais encore sans la refermer (la nouille !!!)… et rebelote, la boîte dégringole et se renverse une seconde fois sur la banquette…
Enfin bon, les filets de dorade furent délicieux (et le pain aussi !).

Toutes ces préparations culinaires nous ont bien occupés et la journée passe vite. À 17h, c’est l’heure de la douche (enfin, une mini-douche, car il faut économiser l’eau ! Pas de shampoing, donc !). À 18h c’est l’heure de l’apéro, sans alcool bien sûr : sprite et jambon espagnol. À 19h c’est l’heure des raviolis, puis extinction des feux et début de la veille de nuit. Un début de nuit magique, avec comme chaque soir le ballet nocturne de nos amis dauphins qui zigzaguent à l’étrave du bateau, en laissant des traînées phosphorescentes dans l’eau. La mer est toujours calme, la houle est faible, qu’est-ce que c’est agréable ! C’est bien de traversées comme celle-ci dont on rêvait avant de partir !
La nuit, je passe des heures à regarder les étoiles ! Je n’y connais pas grande chose en astronomie, mais on voit bien qu’en descendant vers le sud, le ciel nocturne n’est plus le même qu’au nord : de nouvelles constellations apparaissent, et la Grande Ourse (une des seules que je reconnaisse !) n’est visible qu’en toute fin de nuit, bas à l’horizon.


Jeudi 15 novembre
150 milles de plus (soit 292 milles en 2 jours).
Vent de nord-est entre 10 et 12 nœuds.
Aujourd’hui pas de ligne de pêche à l’eau : on barre une bonne partie de la journée afin de suivre au mieux le vent qui n’arrête pas d’osciller. On gagne ainsi en vitesse par rapport au pilote (parce que Pépère le pilote, il est bien gentil, mais il ne tient pas compte des oscillations du vent et ne permet pas d’avoir la vitesse optimale !)

(Ce soir, c'est confit de porc... de St Gourson !)


Vers 22h, le vent semble vouloir monter, alors dans le doute on préfère affaler le spi pour la nuit, qu’on remplace par le génois. Bon, finalement, le vent n’a pas été très fort, et on aurait pu le garder…
Steph assure le premier quart, je le relaie à minuit. Pour la première fois pendant mon quart de nuit, je me plonge dans un bouquin. Le temps passe ainsi beaucoup plus vite ! Plongée dans ma lecture, j’en oublie de réveiller Steph pour son quart ! Il prend la relève à 6h et au lever du jour il revoie le spi.


Vendredi 16 novembre
161 milles de plus (soit 453 milles en 3 jours)
Et toujours pas un seul voilier ou cargo à l’horizon depuis le départ ! On se sent un peu seul ! Steph aimerait bien avoir un autre voilier en ligne de mire, juste pour le plaisir d’avoir un objectif à rattraper !
Le matin, le vent est un peu plus fort que les autres jours (entre 15 et 18 nœuds). Sous spi, le bateau avance entre 8 et 10 nœuds, avec une pointe à 12,8 nœuds pour Steph. Mais on sent bien que le bateau est chargé, il ne part pas en surf dans les vagues comme d’habitude !
On passe une bonne partie de la journée à se faire plaisir à la barre sous spi.
Au niveau latitude, nous sommes passés au sud des 20°N. Ça y est, c’est les tropiques ! Nous apercevons de plus en plus de poissons volants : ils sautent hors de l’eau, planent pendant plusieurs secondes à la surface en déployant leurs ailes, parfois même ils se servent des vagues comme tremplin pour rebondir, et hop ils replongent ! Quelles étonnantes bestioles ! Je les trouve très drôles !
Après les petits rituels quotidiens de la mini-douche, de l’apéro et du dîner, cette fois-ci la nuit est dure pour moi ! J’assure une petite veille de 1h00 à 3h30. J’ai vraiment envie de dormir ! Impossible de trouver le courage de me lever pour veiller davantage ! Je grogne, je râle, et je me rendors ! Steph, bon prince, me laisse quelques heures de sommeil en plus… merci mon capitaine. On se rend ainsi compte qu’il est important de toujours conserver le même rythme de quart : ma nuit de lecture de la veille n’a pas été une bonne idée et m’a fait veiller trop longtemps. Je le paye aujourd’hui !


Samedi 17 novembre
158 milles de plus (soit 611 milles en 4 jours)
Il reste un peu moins de 100 milles à faire. Avec un bon vent, on pourrait arriver ce soir !

Malheureusement ce n’est pas le cas : le vent faiblit de plus en plus, jusqu’à devenir très faible. Il fait très chaud, on se baigne plusieurs fois derrière le bateau. L’eau est d’une couleur incroyable et a encore gagné quelques degrés (on l’estime à 25°C). J’ouvre les yeux sous l’eau : c’est d’un bleu extraordinaire, et c’est effrayant de réaliser qu’il y a plus de 3 000 mètres sous nos pieds ! Un peu stressant quand même, et on ne traîne pas à remonter sur le bateau ! Surtout quand, quelques minutes plus tard, on aperçoit au loin derrière nous trois gros ailerons !!! Dauphins ? Orques ? Globicéphales ? Requins ? Mieux vaut ne pas savoir…
Le vent quant à lui continue de faiblir. En milieu de journée, il ne reste qu’un petit souffle, qui oscille entre l’est et le nord-est. On voudrait tellement réussir cette nav de 700 milles sans allumer le moteur ! Faire une traversée « propre », quoi ! Alors tant qu’il reste un petit souffle d’air, on se relaie à la barre, attentifs à la moindre petite risée qui peut nous faire gagner quelques dixièmes de nœuds, et on continue sous voiles ! Silence et concentration à bord…on avance entre 2 et 3,5 nœuds… par moment le spi a du mal à rester gonflé. Non non et non, on ne mettra pas le moteur !
Le vent faible - puis nul - aura finalement raison de nos nerfs. Après calcul, on n’a pas le choix : il reste 75 milles à parcourir, et si on veut arriver au mouillage demain avant la tombée de la nuit, il faut au moins avancer à 4 nœuds. Alors à 18h on craque, et un peu déçus on finit par l’allumer ce p… de moteur.
Allez, c’est pas grave, on se dit qu’on a quand même eu de la chance, avec dans l’ensemble de bonnes conditions pour traverser (contrairement à certains, dont je ne citerai pas les noms, qui ont passé leur temps à jouer au monopoly pendant plus de 7 jours, et qui en plus n’ont rien pêché !!!!!…)
Après une bonne sieste réparatrice, c’est l’heure de la mini-douche et ce soir on s’offre même le luxe d’un shampoing, quel bonheur !
Et puis comme le moteur est en route, pas besoin de faire attention à économiser l’énergie, alors ce soir c’est lumière à volonté et musique à bord !

Dimanche 18 novembre

Terre !!!

Après avoir navigué toute la nuit au moteur, nous arrivons à l’île de Sal à 10h45 (T.U.), à baia de Palmeira.
On est bien content d’être là, et les premières odeurs nous rappellent le Maroc !
Aux Canaries, on disait qu’il faisait chaud, mais ici c’est encore un cran au-dessus !
Nous gonflons l’annexe et allons faire une première découverte du petit village de Palmeira.
Ouahou ! Là, j’ai bien compris : on est plus en Europe, mais bien en Afrique ! Le changement est radical ! Les premiers contacts avec les locaux ne tardent pas et l’accueil sympathique et convivial des CapVerdiens dont on nous avait parlé se confirme bien !
Vers 18h, lorsqu’il se met à faire un peu moins chaud, tout le monde est de sortie dans les rues, musique au rendez-vous, et l’ambiance devient festive !
Après avoir fait un petit tour en voiture dans l’île avec Michel notre voisin de mouillage, nous rentrons au bateau pour une bonne nuit de sommeil (il y en a à rattraper !), et nous nous endormons avec la musique CapVerdienne en guise de berceuse !

A bientôt pour d’autres nouvelles si l’on parvient à trouver de l’Internet haut-débit, car cela ne semble pas courir les rues ici ! Alors ne soyez pas trop pressés !

lundi 12 novembre 2007

El Hierro

Au revoir La Gomera !


Après un après-midi passé au mouillage sur la côte sud de La Gomera, nous avons navigué toute la nuit du dimanche au lundi pour rejoindre l' île de Hierro, la plus petite (27 km sur 24), la plus occidentale, la plus sauvage des îles principales des Canaries.
Ce sera notre dernière escale en terre canarienne, en terre européenne...
(Pour la petite histoire, la pointe ouest de Hierro a été considérée pendant de nombreux siècles comme la limite du monde connu. Puis l'arrivée d'un certain Mr Colomb a fait changer les choses...)

Nous sommes donc arrivés dans le petit port de La Restinga (pointe sud de l'île) ce matin à 7h30.



La rue principale et tout en bas le petit port


Nous avons profité de la journée pour découvrir (en partie) cette petite île tellement paisible, en alternant le minibus local (1 € !) et la marche à pieds.

Hierro, c'est un peu un mélange de tous les paysages rencontrés dans les autres îles des Canaries : de nombreux cônes volcaniques et des coulées de lave, des forêts denses, des jardins fleuris, des arbres fruitiers (Steph s'est gavé de figues toutes la matinée), des falaises, une population très accueillante, et aussi quelques nouveautés non encore vues dans l'archipel : de l'herbe, des vaches et des jolies petites maisons en pierres.
Mais surtout, quelle quiétude dans cette petite île ! Le temps semble s'y être arrêté...





(Encore des biquettes, j'ai pas pu résister !)



El Golfo, la grande baie de 15 km située au nord-ouest de l'île, est en fait un ancien cratère submergé :


Le bord du cratère, une paroi verticale de 1 000 m :

Et enfin, pour vous prouver que désormais nos petits ennuis matériels sont bel et bien terminés :


LE CHAT BLANC ! On l'a trouvé à Hierro ! (photo réalisée sans trucage)


Nous avons passé un peu plus d'un mois aux Canaries, et nous en garderons des souvenirs plein la tête. Mentions spéciales à Graciosa pour son mouillage tellement convivial, La Gomera et Hierro pour leur charme et leur quiétude.

Dès demain, nous allons partir vers de nouveaux horizons, pour d'autres découvertes et d'autres rencontres : direction les îles du Cap Vert, à un peu plus de 700 milles... y' a de la route !
Combien de temps ? 5, 6, 7 jours, peut-être plus, peut-être moins... ça dépendra du vent !
A bientôt donc, le blog va être en stand-by pour quelques temps... ça va vous permettre de vous reposer un peu !
Au-revoir l'Europe!!!
Adios Islas Canarias!

vendredi 9 novembre 2007

Forêt gomerienne

Jeudi, nous avons rejoint en bus le parc national de Garajonay (encore lui) et fait une magnifique randonnée à travers la forêt. La fraîcheur humide qui y régnait fut bien appréciable et nous a permis de fuir un peu le soleil, qui continue de taper fort ces jours-ci.



Persuadés d’avoir raté le bus du retour (on apprendra ensuite qu’il était simplement en retard), nous sommes rentrés avec des Hollandais qui nous ont pris en stop. Ce fut une rencontre très sympa qui s’est terminée autour d’un verre sur le bateau.
Puis Steph, ayant bien envie de remanger de la seiche grillée, est retourné en expédition sous-marine avec Jean-Philippe de Apache (nos voisins de ponton, avec les cinq enfants). Mais pas de seiche cette fois-ci. Et Pourtant, pas l’ombre d’un poisson-chat NOIR !
Merci aux déménageurs et à St Gourson d’avoir démasqué celui qui nous portait la poisse depuis le départ… Si vous en avez le temps, vous pouvez peut-être proposer vos services à un certain nombre de bateaux que nous avons rencontrés, et qui ont dix fois plus de problèmes que nous (et sur des bateaux neufs, en plus de ça). Certains d’entre eux doivent avoir en fond de cale des cargaisons de chats noirs (ou de chèvres, on ne sait plus à force !)

(Le port de san Sebastian, Thorsson au premier plan)
Aujourd’hui samedi, il fait encore très chaud et toujours pas de vent. La météo annoncerait le retour d’un vent de nord-est plus établi d’ici 5 jours. A surveiller donc, pour envisager notre départ vers le Cap Vert…
Nous aimerions bien faire une petite escale à l’île de Hierro avant de quitter les Canaries, mais a priori il n’y a pas de mouillage possible et pas de marina dans cette île, seulement un ou deux petits ports peu abrités, assez exposés en cas de houle et pas équipés pour l’accueil des bateaux de plaisance. Donc pas super pour laisser le bateau pendant une journée de ballade. Alors nous allons voir… Pas de programme, comme d’hab !


En tout cas, quelque chose de surprenant vient d’apparaître depuis peu dans la vitrine de quelques petits magasins gomériens : des décorations de Noël ! Ils sont fous ou quoi ??? Des boules et des guirlandes en plein été ! Franchement, ça fait bizarre !
Y’a plus d’saison ma pauv’dame !

jeudi 8 novembre 2007

A la découverte de La Gomera

Nous avons été époustouflés par la beauté des paysages de cette charmante petite île (la plus petite de l’archipel canarien après celle de Hierro).
Pour résumer, La Gomera c’est :
- des ravins profonds
- des forêts à la végétation très dense, principalement dans le Parc National de Garajonay qui abrite la Laurissilva, cette forêt primitive qui couvrait la région méditerranéenne il y a plusieurs millions d’années et qui a su résister aux dernières glaciations grâce au climat particulier de quelques rares petits endroits (Madère, Canaries, Açores)
- des palmiers omniprésents, qui côtoient les lauriers, les pins, les châtaigniers (étonnant !)
- de belles vallées agricoles aux flancs abrupts, avec des cultures en terrasses (bananiers, vignes, orangers, avocatiers, maïs…) et des jardins potagers
- des petits hameaux paisibles, tranquilles, perchés à flanc de coteaux
- Los roques, d’énormes « tétons » rocheux surgissant du sol, qui sont en fait les restes d’anciennes cheminées volcaniques
- des plages de sable noir

Un petit aperçu en photos :


(Vers le pic Garajonay, point culminant de l'île à 1 487 m. A droite, vue sur le Teide)

(Que de vert... à droite, palmier et chataignier)






(Vue sur la côte ouest)



(Valle Gran Rey, vallée fertile)







(petit village de conte de fées...)



(bananeraies)



(Los Roques)

Depuis trois jours, il fait à nouveau très chaud, les baignades à la plage ont donc été nombreuses !
Steph a tiré une belle seiche au fusil, que nous avons fait mariner avec des herbes, puis griller. Délicieux !



(Playa à côté du port)

(Il fait trop chaud pour travailler !)

Nous commençons à surveiller de près la météo pour la traversée jusqu’au cap Vert. Très peu de vent annoncé ces jours-ci, et pour les jours à venir. On attend, donc … mais on se trouve très bien ici !