jeudi 30 août 2007

Toujours à Gijón

Nous sommes restés un jour de plus à Gijón.
Hier, nous avons profité du temps maussade pour vidanger le réservoir de Gasoil, qui était plein de saletés. Nous sommes aussi allés nous balader dans la ville et acheter du bon jambon espagnol.
Nous travaillons notre anglais grâce à nos deux voisins de ponton, que j’ai surnommés les « Muppets show » à cause de la ressemblance ! Très sympas ces deux petits papys anglais, à l’humour so british !
Aujourd’hui, j’ai pétri et fabriqué mon premier pain dans le bateau ! Très bon ma foi, et les deux papys anglais l’ont trouvé très bon aussi (« Taste it ! It’s my first bread ! »).


Voilà, nous nous sommes bien reposés et nous comptons repartir demain matin, et continuer à longer la côte espagnole. La météo annoncée est très bonne. Mais pas de programme précis sur le lieu de nos escales.
Pas trop de photos pour l’instant, mais ça viendra !
¡ Hasta pronto !
Thorsson dans le port de Gijón

mardi 28 août 2007

suite...

Et un grand merci pour tous vos petits commentaires !

Traversee du Golfe de Gascogne

Un petit aperçu de ces trois derniers jours :


Samedi 25 août
Départ de La Rochelle à 8h00. Grand soleil, petit vent de nord-est, mer belle, les conditions idéales pour partir. Nous envoyons le spi à la sortie du chenal, et après avoir passé le bout de l’île d’Oléron, nous mettons le cap au 347°, direction La Corogne en Espagne, à 400 milles de là. Ça y est, on est parti !
Les conditions sont excellentes. Vers 13h, nous mettons le pilote automatique en route, le temps d’une petite pause repas. Il fonctionne… !
J’installe une ligne derrière le bateau, sait-on jamais… mais nous ne prendrons rien de la journée. La seule chose qu’on a failli pêcher, c’est une mouette (idiote) qui suivait avec intérêt le poulpe en caoutchouc en bout de ligne, en faisant régulièrement des piqués pour essayer de venir le croquer. Eh bien, parti comme ça, on n’est pas prêt de bouffer du poisson. Remarquez, la mouette grillée, c’est peut-être pas mauvais.
La journée se passe tranquillement, le vent n’est pas très régulier, mais sous spi nous tenons une moyenne acceptable. A la tombée de la nuit, des dauphins viennent nous accompagner. Ils zigzaguent en passant au ras de l’étrave et laissent des traînées lumineuses dans l’eau phosphorescente, c’est super ! On se dit que si ces conditions persistent, la traversée va être idyllique…
Cela ne va malheureusement pas être le cas. Vers 23h, je vais dormir un peu et laisse Steph à la barre. Vers minuit il me réveille : le vent est bien monté, la houle aussi, il y a pas mal de bateaux de pêche aux alentours alors nous affalons le spi afin d’être plus manoeuvrant.
Après un affalage un peu périlleux, Steph va dormir à son tour et je prends la barre.
Au portant sans le spi, le bateau est beaucoup plus instable et plus dur à barrer. En plus, il y a de la houle qui croise dans deux directions différentes. Au large, très loin, j’aperçois quelques éclairs. Des nuages viennent voiler la lune, qui disparaît, et la nuit devient très noire. Pas très rassurant… On se relaie à la barre plusieurs fois dans la nuit.

Dimanche 26 août
Au petit matin (130 miles parcourus), le vent est encore assez fort (20/25 nds), nous affalons la grand-voile et ne laissons que le génois. On avance moins vite, mais le bateau est plus doux à la barre et nous mettons le pilote en route pour nous reposer un peu. Nous n’avons pas beaucoup dormi.
Puis le vent mollit, le grand beau temps revient, par contre il y a trois directions différentes de houle qui se croisent et ça brasse le bateau dans tous les sens. Cela empire dans la matinée et dans l’après-midi. On a l’impression d’être dans une cocotte-minute, une machine à laver, un shaker géant… appelez ça comme vous voudrez, toujours est-il que le bateau est ballotté dans tous les sens. C’est super inconfortable. En fin de matinée, je sens un petit mal de mer qui me gagne peu à peu… puis complètement ! Je laisse la barre à Steph et je m’allonge au fond du cockpit, essayant en vain de trouver un endroit confortable pour que ça passe. Je suis incapable d’avaler quelque chose, même le cachet « Mercalm » (porte bien son nom celui-là !) retourne direct à la mer. Le vent mollit à nouveau et c’est encore pire : le bateau ne prend plus appui avec le vent et nous sommes de plus en plus brassés dans tous les sens. L’après-midi passe, moi je « comate » au fond du bateau et je ne suis plus trop ce qui se passe autour… mais en fin d’après-midi je retrouve la forme. Le deuxième cachet a dû faire effet ! Après avoir mangé un peu, je reprends la barre pour que Steph aille à son tour se reposer.
Le vent remonte, la houle est un peu moins dans tous les sens et le bateau redevient beaucoup plus agréable à barrer. Mais par moment, le vent tombe complètement et tourne de 180°, nous obligeant à changer parfois de cap. En fin d’après-midi, nous décidons de mettre le cap sur Gijón, à environ 60 milles (La Corogne étant encore à 200 milles). Vers 19h, on aperçoit le premier phare de la côte nord espagnole. On pourrait penser qu’on est arrivé… mais il n’en est rien : le phare est visible à 40 milles de la côte et en avançant à 6 nœuds de moyenne vu le vent capricieux, l’arrivée à Gijón ne se fera pas avant 2h du matin. Nous continuons donc tranquillement. On accueille un passager clandestin : un petit moineau, pas du tout sauvage et sorti d’on ne sait où, qui vient se poser sur le bateau et fait deux bonnes heures de voyage avec nous. Par moment il part se dégourdir les ailes, puis il revient sur le bateau. On arrive même à l’approcher et à le caresser. Et oui, on s’occupe comme on peut, surtout qu’aujourd’hui, vu mon état, j’ai même pas mis une ligne à l’eau !
Vers minuit, il reste encore une quinzaine de milles à faire. Il y a de moins en moins de vent alors nous mettons le moteur en marche. A la cote, il y a de nombreux éclairs et on entend le tonnerre gronder au loin. Quelques minutes plus tard, des éclairs plus proches de nous zèbrent le ciel et de gros nuages d’orage se décalent lentement au-dessus de la mer. Je commence sérieusement à avoir la trouille (moi qui d’habitude aime tant les orages à terre !) Mais Thor - notre père - a décidé de ne pas nous enquiquiner davantage et les orages se décalent au large sans nous passer au-dessus de la tête. Ouf !
A 2h45, nous arrivons enfin dans l’entrée du port de Gijón, que nous connaissons déjà un peu pour y avoir fait escale l’été dernier. La fatigue commence à se faire vraiment sentir, on est cuit ! Grâce à MaxSea (logiciel de cartographie marine) et le petit GPS installés sur l’ordi, l’entrée dans le port se fait sans difficulté. Arrivés au ponton, on amarre le bateau, on range un peu, et on va enfin faire un gros dodo sur un bateau qui ne bouge plus d’un poil !


Piou-Piou notre copain, et Steph à la barre en arrivant à Gijón.


Lundi 27 août
Une vraie journée de vacances ! Réveil à 11h40 (le truc qui nous arrive jamais, mais là y’avait pas mal de sommeil à rattraper !), petite bouffe au soleil dans le cockpit puis baignade et surf à la plage de Gijón où il y a quelques vagues.
Une bonne journée de détente, la première, mais sûrement pas la dernière dans les semaines et les mois à venir !

vendredi 24 août 2007

LE DÉPART, ENFIN !

ça y est, nous sommes prêts, le bateau aussi, le pilote automatique fonctionne.
Départ tôt demain matin, et cette fois-ci c'est sûr !
Voilà c'est tout ! À bientôt en Espagne pour la suite des aventures...

mercredi 22 août 2007

Le départ approche

Le dieu Thor a entendu nos prières et le fort vent de nord-ouest a fini par se calmer. La pluie, en revanche, est toujours bien là. Mais bon, ne nous plaignons pas, pour un mois de novembre il ne fait pas si froid que cela.
Normalement, le départ ne saurait tarder... Je dis bien "normalement" car nous avons eu pas mal de contretemps ces derniers jours. A commencer par notre pilote automatique qui a fait des siennes. La semaine dernière, nous avons récupéré un nouvel afficheur en remplacement de l'autre qui déconnait plein pot. Nous sommes allés faire un tour sur l'eau pour procéder aux derniers réglages et paramétrages de l'engin. Tout s'est très bien déroulé, nous avions le sourire jusqu'aux oreilles d'avoir enfin notre pilote prêt à partir... jusqu'au moment où nous sommes revenus au port car là... HORREUR ! Le nouvel afficheur s'est lui aussi mis à déconner tout comme le premier !!! Gros coup au moral. Je me suis dit que, vraiment, on ne partirait jamais !!! Il fallait donc trouver rapidement une solution. Steph, un peu agacé d'entendre tout le monde lui dire qu'il s'était forcément planté dans ses branchements, a fini par faire venir un pro pour que son montage soit vérifié. Verdict du gentil monsieur : "Il est parfait votre montage, c'est du très bon travail. Le problème vient du calculateur, c'est lui qui est defectueux. Voilà, ça fera 35€ pour la visite."
Allez zou ! Retour en garantie du machin, récupération d'un autre pilote "de secours" (moins performant) pour que l'on puisse au moins partir et se faire envoyer l'autre réparé sur une de nos futures escales .
Aux dernières nouvelles, il y a des chances pour que l'on reçoive un nouveau pilote tout neuf demain (identique au premier), ce qui simplifierait bien les choses. Nous espérons que cela soit la fin des aventures avec le pilote...

En attendant le retour de conditions météo plus clémentes, nous avons donc continué la préparation du bateau.
Hier, après-midi couture : fabrication de sacs (pour ranger les nombreuses drisses et écoutes), par l'entreprise "Monique-couture à domicile", la moins chère du marché :

(avant)


(après) Pas mal, non ?

Nous avons continué le chargement du bateau, avec entre autre quelques 80 boîtes de conserve auxquelles il a fallu enlever les étiquettes pour ne pas que de vilains cafards viennent y nicher, une cinquantaine de bouteilles (d'eau), 15 kg de pâtes/riz/semoule répartis dans des grosses bouteilles (vides) de 5 l, 40 compotes, 30 crèmes Mont-blanc (tous les parfums, sauf praliné, suite à un violent traumatisme subi dans mon enfance avec la crème Mont-Blanc praliné...), des bolino, des sachets de purée, une trentaine de barres de céréales, une grosse boîte de confit de canard (merci Thérèse), une dizaine de bocaux de confits de porc/rillettes/pâtés/foie gras faits maison (merci papa-maman), 1 saucisson, 1 sac à dos rempli de bonbons haribo (merci à mes petits élèves), 2 poêles, 3 casseroles, 1 cocotte minute, 1 bouilloire, 2 planches de fun, 4 mâts, 5 voiles, 4 wishs, 1 surf, 1 morey, du matériel de pêche, 15 romans, 1 grosse pharmacie, 3 bouteilles de champagne, 10 shorts et 15 tee-shirts chacun, masques, palmes,... Et j'en passe !...

Voilà, on n'a jamais eu autant envie de voir le soleil, et c'est bien la première fois de ma vie que les pubs concernant la rentrée des classes me font marrer...(oui, je sais, inutile de me dire que je rigolerai moins dans un an...)

Le prochain article sera maintenant pour annoncer le vrai départ !

dimanche 19 août 2007

On attend...

La fenêtre météo ne cesse de reculer de jour en jour... Prévue au départ en cette fin de semaine, elle a été repoussée en début de semaine suivante, et aux dernières nouvelles elle serait encore repoussée de quelques jours, les dépressions se succédant les unes après les autres... Mais que fait donc l'anticyclone ???!!!
Le départ n'est donc pas envisageable dans les heures qui viennent, vu le vent et la houle annoncés dans le Golfe.
Donc, on attend, et on surveille l'évolution de la météo... Il reste toujours des choses à faire de toute façon. Mais vraiment cet été aura été pourri jusqu'au bout !
Voilà donc les dernières news.

vendredi 17 août 2007

Un peu de mythologie...

Quelques explications sur le nom du bateau, Thorsson (= fils de Thor, donc).

Thor, dans la mythologie nordique, était le dieu du Tonnerre, fils aîné d'Odin, maître des dieux, et de Jord, déesse de la Terre. Thor était le plus fort des Ases, les principaux dieux, qu'il aidait à protéger de leurs ennemis, les géants.
Thor était aussi le plus admiré. Immense, avec sa barbe rouge, ses yeux flamboyants et ses colères épouvantables, il incarnait la bravoure du guerrier Viking. Il voyageait dans un char tiré par deux chèvres, nommées Tanngnjost (Dents grinçantes) et Tanngrisnir (Dents étincelantes), qui avaient des facultés magiques : si l'on manquait de nourriture, on pouvait les tuer et les manger, à condition de laisser les os intacts, et les chèvres se régénéraient. Thor possédaient également un marteau magique qui, lancé avec des gants de fer, revenait toujours vers lui, ainsi qu'une ceinture qui augmentait sa force de moitié quand il la portait.

Dans le monde réel, Thor était associé aux éléments, surtout aux orages : on disait que le tonnerre venait du bruit de son char traversant le ciel. Les voyageurs invoquaient sa protection avant de partir en voyage ; et à chaque éclair, tous se rappelaient son pouvoir. Le culte de Thor, peut-être à cause de ces voyageurs, s'étendit à l'ensemble du monde nordique. A en juger par les noms de lieux et de personnes, il était le dieu le plus apprécié : pas moins de 25% de la population islandaise de l'ère viking avaient au moins un "Thor" dans leur nom.
En danois, en norvégien et en suèdois, Torsdag (jeudi) est le jour de Thor, et Torden signifie tonnerre en danois. De même en anglais, son nom a été utilisé pour Thursday (jeudi) et Thunder (tonnerre).


mardi 14 août 2007

Dernières nouvelles

Voici un aperçu en images de ces derniers jours :

- Les apéros d'avant-départ :



Soirée apéro avec les collègues de Pat



Apéro avec les parents et les amis à l'Ile d'Aix


- Mais après ces moments bien sympahiques, d'autres réjouissances étaient au rendez-vous :


Le changement de la cuvette des WC et des tuyaux d'évacuation.
Un grand moment de bonheur, très parfumé...



L'installation de l'éolienne ("le moulin"), qui s'avère être très efficace pour recharger les batteries.
Juste sous l'éolienne, le "Mer-veille" (détecteur de radar)




Steph et Steph en train d'améliorer l'accastillage avec l'ajout de taquets coinceurs, de façon à avoir toutes les drisses + prises de ris depuis le cockpit sans avoir besoin d'aller en pied de mât (merci Steph pour ton aide)


Steph en train de grimper dans le mât pour changer l'antenne de la VHF, qui jusqu'alors ne captait guère plus loin que les conversations de la capitainerie (merci Denis pour ton aide)


- Et puis dans les jours qui viennent, il va falloir qu'on pense à faire un peu de rangement. Rassurez-vous, nous sommes toujours aussi ordonnés, comme le prouvent ces quelques photos prises tout à l'heure :



"Mais elles sont où mes chaussettes ??!!!??? J'étais pourtant sûr d'en avoir vu une entre le paquet de chips et le shampoing, juste sous mon T-shirt et la casserole !!! Pat, tu pourrais ranger tes affaires !"


Cet après-midi, j'ai commencé le ravitaillement.(Donc pas eu le temps de faire la vaisselle...)
J'ai fait 2 tours de cadi de la voiture jusqu'au bateau, on aurait dit Zezette dans "le Père-Noël est une ordure" !!!!

Nous espérons partir en toute fin de semaine, voire même début de semaine prochaine, les conditions météo actuelles n'étant pas vraiment favorables. En revanche une bonne fenêtre météo semble se dessiner avec du vent de nord-est annoncé pour lundi prochain. Il faut donc que cela se confirme... Inch'Allah !

jeudi 9 août 2007

Reprise de nav

Ce soir, on s'est accordé une petite récré avec une petite nav jusqu'à Oléron. Un bon 20 noeuds de nord-ouest, nickel pour une reprise !

Points positifs :
- plus d'entrée d'eau nulle part, tout semble bien étanche
- le bateau avance bien
- on avait un équipage de choc : Olivier (en chemisette, jamais froid...), Cédric alias pépé et Mich qui ont pensé aux olives, au chorizo et aux chips pour l'apéro
- ça fait du bien de renaviguer un peu !
Points négatifs :
- on a oublié la canne à pêche et il y avait un beau vol de mouettes
- les olives, un verre de Ricard et un verre de Porto renversés dans le cockpit
- petit souci avec l'afficheur du pilote automatique qui par moment disjoncte et n'affiche plus rien du tout, problème à régler donc dans les jours qui viennent.

Steph a commencé à mettre en place les branchements électriques pour l'éolienne.
Des photos viendront prochainement.
Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !

(PS : le mystérieux Biquet86 est prié de s'identifier !!!!!!)

lundi 6 août 2007

Vivement la quille !

Après un petit week-end de pause dans l'Ile d'Aix pour revoir la famille et les amis (et le chat !), nous voilà de retour sur notre ponton 46 au port des Minimes, pour la suite de nos préparatifs. Hier, sous un soleil de plomb, journée menuiserie avec au programme ponçage et maniement du ciseau à bois (merci papa qui a toujours des outils qui fonctionnent bien, lui...), pour finir de refaire l'étanchéité des coffres arrières. Nos voisins de ponton ont dû beaucoup apprécier les coups de marteau pendant 5h... Sur le pont, nous avons dû aussi changer quelques lames de teck en mauvais état, qui occasionnaient quelques infiltrations d'eau.
Notre baille à mouillage est pour ainsi dire finie, il ne reste plus qu'à fixer le petit panneau d'ouverture. Steph nous a fait du travail de pro ! Il a aussi posé le guindeau, ce qui nous permettra de remonter l'ancre et la chaîne plus facilement, économisant ainsi nos mains et notre dos ! Nous avons reçu notre balise de détresse, ainsi que notre éolienne qu'il faut maintenant elle aussi installer.
On en a ras le bol du bricolage et on a hâte que cela se termine enfin pour lever l'ancre !
Voilà, rien de bien intéressant à raconter, donc.
Le départ est toujours prévu aux alentours du 15 août !