samedi 27 octobre 2007

Tenerife

Les dernières nouvelles canariennes :

Lundi 22 octobre
Nous quittons Puerto Calero en fin d’après-midi, avec un nouveau pilote qui fonctionne – pourvu que ça dure – direction Tenerife, à 130 milles.
La nav se passe tranquillement, pas beaucoup de vent mais suffisamment quand même pour avancer.
C’est la première nav de nuit où l’on n’enfile pas la veste de quart ! Il faut dire aussi qu’il fait 30°C depuis deux jours…

Mardi 23 octobre
La navigation se poursuit. Dès le lever du jour, on aperçoit Gran Canaria sur notre gauche, et Tenerife droit devant nous. Ces îles sont tellement montagneuses qu’on les voit de très loin, et c’est à chaque fois trompeur car on a l’impression d’être tout proche de l’arrivée alors que ce n’est pas le cas !Il fait toujours très chaud, et régulièrement on se rafraîchit dans l’eau en se laissant traîner derrière le bateau.

(pêche au gros)

On doit parfois mettre un peu le moteur en marche lorsque le vent devient trop faible.

Nous croisons de nombreux dauphins ce jour-là, et nous apercevons aussi un groupe d’orques (mais ils ne se sont pas trop approchés de nous).





(pointe nord de Tenerife)

Vers 17h, nous arrivons à Santa Cruz de Tenerife, dans la marina del Atlantico, où nous retrouvons Bellegaff et son équipage, qui nous accueille à bord pour dîner. Les tapas ça nous manquait !


Mercredi 24 octobre
Le port est plutôt crado, poussiéreux, moustiqueux, ça pue, et a priori il y a des cafards qui se baladent un peu partout sur les pontons, mais nous on n’en a pas encore vus…
De nombreux bateaux s’arrêtent ici en escale technique, ainsi que pour faire un ravitaillement avant la traversée. On trouve en effet ici de nombreux magasins. Nous profitons de la journée pour commencer quelques réparations et aménagements. Steph va chercher des gros rivets pour réparer définitivement notre hâle-bas, et il remplace une des deux bourriches d’eau qui fuit.

Quant à moi, après avoir fait quelques courses dans la ville (qui est bien agréable et animée, avec de grandes avenues larges et ombragées), je me lance dans les lessives, puis dans la fabrication de moustiquaires (car il nous en manque pour certains hublots et pour l’entrée).
Vu à la vitesse où je couds, j’ose espérer qu’elles seront terminées avant l’année prochaine…
Puis je m’occupe d’aller louer une voiture, car demain c’est tourisme !


(Et y'en a qui croit qu'on s'amuse tous les jours !!!)


Jeudi 25 octobre
Nous récupérons la voiture et nous partons pour la journée dans le parc national du Teide, au centre de l’île. A l’intérieur de ce parc se trouvent de nombreux volcans dont le Teide, point culminant de l’Espagne (3 718m). Le sommet est souvent enneigé malgré la latitude… mais pas en ce moment !
La route que nous empruntons offre des points de vue magnifiques et traverse une immense « couronne » de forêt de pins qui encercle le parc national. Le changement de décor est radical par rapport à ce qu’on a vu aux Canaries jusqu’à présent :



(Vue sur la côte nord)


(Le Teide et sa "couronne" de forêt de pins)

Nous continuons à grimper en voiture, 1 200m…1600m… 2 000m… Certains signes nous rappellent qu’on arrive maintenant en haute montagne :



Nous garons la voiture à 2 200m d’altitude. De nombreux sentiers de randonnée sont proposés sur la carte, autour de l’énorme cône volcanique. Après réflexion, nous optons pour le sentier qui monte à la cime du Teide.
La première partie de l’ascension se fait sur un chemin caillouteux et poussiéreux, pas trop pentu, et s’avère plutôt facile jusqu’à la Montaña Blanca (à environ 2 700m).



Une bombe volcanique (mais non, pas moi !! Le gros rocher !) - Steph cherche le chemin.


Pour la deuxième partie, qui mène au Teide, ça se corse ! Ça grimpe beaucoup plus, à travers les énormes coulées de lave et les rochers volcaniques.

(Vue sur la Montana Blanca, et tout au fond Gran Canaria)

À 13h, on s’arrête pour une pause casse-croûte et là, Steph m’annonce la bonne surprise du jour : du pique-nique que j’avais préparé, il n’a pris qu’une boîte de saladette au thon, et a laissé le reste dans la voiture (c’est vrai qu’au départ, on n’était pas parti pour une rando aussi longue). Bon, on fait avec… Heureusement j’avais pris dans mes poches deux barres de céréales…
Et nous reprenons notre ascension. Mais cela devient dur, on sent bien qu’on est en altitude ! Et surtout on ne sait même pas combien de km il nous reste à faire avant le sommet. Au-delà des 3 000 m, on hésite plusieurs fois à faire demi-tour… et puis non, on continue ! Ça serait trop bête de ne pas arriver là-haut maintenant qu’on est là !

(On n'est pas arrivé !)


Enfin, vers 15h, après 3h30 d’ascension, nous parvenons au point d’arrivée du téléphérique, à 3 550 m d’altitude. Malgré le soleil, le vent est glacial ! Nous nous arrêtons donc là, à un peu moins de 200m du sommet (pour lequel il faut demander une autorisation spéciale). Mais déjà, d’ici, on a une vue magnifique. On aperçoit entre autre les îles de Gran Canaria et La Palma qui émergent d’une mer de nuages, et les îles de La Gomera et El Hierro. On ne voit pas Lanzarote ni Fuerteventura, plus éloignées et cachées dans les nuages et la brume.

(mer de nuages autour de Tenerife)




(Ouahou ! C'est haut quand même !)

(La Gomera, et tout au fond Hierro)




(Pat dans la neige... mais non ! C'est du soufre !)





Bon, c’est bien joli tout ça… mais maintenant il va falloir puiser dans le peu d’énergie qui nous reste pour redescendre ! Heureusement, on va plus vite qu’à la montée et au début ça descend tout seul !
Sauf qu’à un tiers du chemin ça commence à tirer sérieusement dans mes jambes et mes genoux ! Il y a longtemps que mes deux malheureuses barres de céréales ont fait leur effet ! Heureusement il nous reste de l’eau… mais plus on avance et plus c’est dur !





Arrivés à la Montaña Blanca (2/3 du chemin), on quitte le sentier pour emprunter un raccourci « hors-piste » qui descend le long du flanc d’un volcan recouvert de pierres. On dévale comme des cabris la pente dans les pierres qui roulent (et qui n’amassent pas mousse…). À chaque pas on s’enfonce dans les pierres jusqu’à mi-mollet et on descend de 2 m ! Du vrai ski !!!

(Hors piste dans la poudreuse)
Nous arrivons à la voiture après un peu plus de 2h de descente. On est complètement cuit, je n’arrive plus à poser un pied devant l’autre ! On a vraiment besoin de manger quelque chose !

Nous redescendons en voiture par la splendide vallée de la Orotava, qui nous mène sur la côte nord de l’île. La différence climatique entre le nord et le sud de l’île est saisissante : les vents chargés d’humidité sont stoppés par la face nord des montagnes, provoquant ainsi de nombreuses précipitations. Du coup, le vert prédomine sur la côte nord, et cela n’est pas sans nous rappeler l’île de Madère. A Puerto de la Cruz, il y a de beaux jardins verts et fleuris, ainsi que d’immenses bananeraies. Comme quoi on peut aussi trouver de la verdure aux Canaries !
Nous finissons la soirée dans le restau d’un petit village (Sauzal), où l’accueil est fort sympathique et où l’on se gave de plats de viande locaux délicieux !

10 commentaires:

Anonyme a dit…

Et ben encore un récit merveilleux que l'on dévore tel les bouquins d'harry potter, avec les photos en plus c'est sympa ...

Bravo également pour vos performances sportives car moi avec rien dans le ventre ben j'avance pas LOL :)


Etrange Voyage


Biz
Dav

syl a dit…

Le mont de venus, ou alors le mont de la grotte sarrazin....!
Le steph ça fait longtemps que tu te prépare à "grapahuter" dans les hauteurs montagneuses, mais jamais le ventre vide ? Même sur le mont de venus tu baffrais comme un gros.
Mon steph tu me manques...........
le spectacle est magnifique, chez nous le froid nous glace la tête, mais vos exploits nous rechauffes le coeur.............
gros ( comme le steph aime m'appeler ) bisous, on vous aimes...........................

Anonyme a dit…

Salut les tintinous,

C'est beau, c'est très beau, voir trop beau et trop injuste parce que nous on est dans le froid du sommet en permanence. La france entière est au versant nord depuis 2 semaines...
Contente que vous ayez récupéré Nono-le-pilote qui perd malheureusement et régulièrement le
nord, en espérant qu'il s'y tienne cette fois-ci.
Je suis rassurée de vous voir faire de gros dénivélés et d'être ensuite fatigués, notamment au niveau des genoux...
Je ne sais si vous faites des tours de ponts en courant ou des aller-retours en haut du mât toute la journée mais on peut pas dire que vous faites du gras !! Ou vous vous restreignez à une saladette par jour pour 2 + des "pieds" de poulpes, ça a l'air tellement appétissant dans votre marmite...

Profitez les tintins, profitez et faites-nous partager, c'est dur mais on est quand même accro...

Gros bisous

Unknown a dit…

putain de blog je ne comprends pas comment ça marche, le net me prends trop la tête, en tout ca bravo pour les photos, il manque seulement quelques PCB sur les plages.

Thierry

Unknown a dit…

ça y est ça marche bon et bien c'était juste pour vous souhaiter un bon voyage avec seulement 2 mois de retard.

de grosses bises à tous les deux et faites gaffes aux globicéphalles (je ne sais même pas comment ça s'écrit alors comment voulez vous que je sache à quoi cela ressemble.)

Thierry

Anonyme a dit…

On bosse tellement (pas de couture toutefois) qu'on n'a plus beaucoup de temps pour blogger mais on pense beaucoup à vous.
MERCI pour tous vos récits et nombreuses photos qui nous font tellement rêver.
Dis-nous Pat,étais-tu déjà assise sur la bombe quand le volcan l'a crachée ? T'as eu du bol ! Pas d'imprudence quand même, on tient à toi !
Et toi, Téph qui oublie la bouffe ! Ah ces hommes... Enfin toi au moins tu sais cuisiner le poulpe, le calamar et sûrement plein d'autres trucs. Certains savent juste ouvrir une boîte de conserve et encore...
Toi aussi, pas d'imprudence en te faisant tirer derrière le bateau par Pat. Non qu'elle ne serait pas capable d'aller te repêcher si le bout venait à larguer mais il semblerait qu'il y ait des monstres de poulpes dans ce secteur.
Il y a quelques jours tu tirais une vieille au harpon, aujourd'hui c'est ta vieille qui te tire : ça c'est un beau travail d'équipe !
Et puis Olivier De Kersauzon avec qui nous discutions hier te dirait : "un homme à la mer n'a rien à faire à bord !"...

Vous formez une bien belle et sympatique équipe avec vos amis boggers. MERCI donc à eux-aussi pour leurs commentaires qui nous font très souvent bien marrer.
dav42 ton site est vraiment sympa et nous essaierons de compléter ton trombinoscope avec nos deux tronches. Nous avons cependant un gros travail de retouche à faire pour pouvoir faire partie de votre équipe de d'jeunes.
Grosses bises bien fraîches du Nord...

Anonyme a dit…

C'est quand même beaucoup de travail, la vie en bateau.
A terre c'est plus simple :
- Il fait froid, il n'y a donc pas besoin de coudre des moustiquaires.
- La maison reste où elle est, il n'y a donc pas besoin de remplacer l'outre qui s'use avec le roulis.
- Le département de la Charente culmine à 368 mètres, ce n'est donc pas grave si on oublie le pique-nique.

Finalement, vous auriez du rester : Patricia serait même en vacances depuis 2 jours !

Continuez quand même à envoyer de vos nouvelles, on continuera à faire semblant de vous plaindre ...

La bise à tous les deux, belle mer et bon vent.

Anonyme a dit…

salut les jeunes
ben ici on a eu que des crevettes, pétoncles et autres étrilles avec huitres et palourdes plus un bar et une maigrette, mais je n'ai pas trouvé de poulpe ! c'est où qu'on les pêche ?
bisous à vous deux
tonton

Anonyme a dit…

t'as un agenda chargé sur le bateau, pat.
ça doit te changer des horaires de l'education nationale!!
est ce que pour travailler plus tu gagnes plus toi?
nous ici y parait qu'on peut!
quant au steph, je vois qu'il tient meme plus la distance en haute montagne.
dejà l'an dernier, on t'attendait aux 2 alpes avec lam et cornette quad(c'est dire!).
je sens que tu glisses,oui, mais sur une mauvaise pente.
a tes grandes heures, t'étais capable de partir skier la journée en partageant un grany en deux mais je vois que maintenant il te faut ta petite glacière.
C'est une 50l avec les compartiments pour mettre la nappe, la bouteille de valstar et le saucisson?
oui je sais tu peux me traiter de gros cafard mais on ne fait qu'analyser vos exploits !!
dernieres news, on a tester le quad à la revicole hier avec baptiste et colin, on s'est régalé!
il faisait aussi chaud que chez vous(en plus c'est vrai!).
bonne nav
tof

Anonyme a dit…

Salut les p'tits loups (de mer...!!!) Content de vous lire et de toujours autant apprécier la qualité des photos que Stéph prend pour nous ravir!!
Alors vous vous êtes décidé à pêcher au gros??? pas trop tôt!!
Ca vous changera des "patraphane eventrae" (rien, à manger dans c'te bestiole!!!). J'ai lu ya pas longtemps, une histoire d'amour entre un pêcheur et un grand blanc femelle....
stéph, si t'en croise, prend bien garde que ce soit une femelle...!!! j'ai lu une autre histoire mais avec un mâle... c'était beaucoup moins drôle....
Biz++++ à vous deux